Avec Chante, Ô Flamme de la Liberté, nouvel album du groupe québecois Serment, j’ai l’impression que je découvre le “vrai” black atmosphérique. Je veux dire par là que, par rapport à des groupes plus influencés folk, comme Saor ou Sojourner, on est ici plus proche du trve black-metal.
Découvert grâce à une chronique de Angry Metal Guy, Serment est à l’origine le projet solo de Moribond, le guitariste et bassiste de Forteresse, un des groupes phares de la scène black-metal québecoise. Ici, sa musique contient des éléments de black-metal, avec les guitares saturées, la voix hurlée et la production boueuse, mais le tout est tempéré par des nappes de claviers atmosphériques qui donnent à l’ensemble un cachet particulier.
Chante, Ô Flamme de la Liberté est un album plutôt court: un peu plus de quarante minutes. Mais cette durée est divisée en six pistes, dont une intro d’un peu moins de deux minutes, et donc cinq autres pistes tournant autour de sept à neuf minutes.
J’ai du mal à dire que j’aime bien cet album. OK, j’ai peut-être du mal à l’admettre, en fait. Disons qu’il y a plein d’éléments qui ne me plaisent pas – la voix, la prod – et, pourtant, l’ensemble possède un souffle épique, une ambiance unique.
Je dirais bien que c’est grâce aux claviers, mais c’est un tout: les claviers offrent un contrepoint, lequel sublime le black-metal qui forme la base de la musique de Serment.
Si je devais citer un autre défaut de Chante, Ô Flamme de la Liberté, c’est que à mon oreille, les compositions sonnent très similaires. C’est peut-être un effet de la production ou simplement le fait qu’objectivement, je suis un béotien en ce qui concerne le black-metal classique, mais ce n’est en fait pas très grave. J’ai presque l’impression, du coup, que l’album est un seul long morceau, avec quelques pauses.
Chante, Ô Flamme de la Liberté est un album que je qualifierais presque de “formidable”, au sens littéral du terme – les anglophones utiliseraient le terme “awesome“. Il s’en dégage une ambiance qui impressionne plus qu’elle ne séduit – ou alors, c’est une séduction vénéneuse – mais à laquelle j’ai du mal à résister.
Si le mot “black-metal” ne vous fait pas fuir, même avec l’épithète “atmosphérique” apposé, je vous conseille instamment l’écoute de cet album de Serment. Vous pouvez le trouver sur Bandcamp.
Bonus: la non-vidéo de “Ouverture”, suivi de “Sonne, le Glas Funèbre”
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Avec un tel nom d’album je n’étais pas parti sur ce type de musique…surtout que l’éclectisme tu en as fait quand tu étais jeune. A entendre, à priori, manque de prod ce qui est dommage pour moi dans ce genre.
La prod boueuse, c’est une des marques de fabrique du trve black-metal. Mais oui, c’est dommage.
Cela dit, j’ai l’impression que je suis plus éclectique maintenant que je ne l’ai été il y a 25-30 ans.
Un peu pour ça que j’avais du mal avec ce mouvement true black nordique…