J’écris cet article alors que je viens enfin de terminer les photos de Japan Impact. Oui, c’était il y a dix jours; c’est là où je veux en venir. La photo, c’est cool. Avec le numérique, on n’a plus à compter sa pellicule (ou ses sous pour le développement). Avec la conséquence qu’après un événement de deux jours, on peut se retrouver avec plusieurs centaines de photos à trier.

Dans le cas présent, le chiffre exact était 2453. C’est un peu intimdant, surtout quand on rentre crevé du week-end pour reprendre le boulot à la suite et qu’on enchaîne les heures supplémentaires et les soirées sociales.

Ce qu’il faut voir, c’est que travailler des photos, c’est une activité qui nécessite une certaine concentration. C’est peut-être une question d’état d’esprit, mais j’ai tendance à ne m’y attaquer que si je sais que je peux y consacrer au minimum une demi-heure, voire une heure.

À moins de ça, je préfère faire autre chose: lire les flux RSS, glander sur Facebook, ou mourir bêtement à Nuclear Throne, par exemple.

Quand je pars sur une série de photos, je les importe dans Lightroom (je shoote presque toujours au format RAW) et j’applique la méthode suivante:

  • virer les images visiblement ratées (floues, trop mal exposées ou avec des “parasites” en travers, genre la tête d’un distrait en gros plan);
  • noter les autres avec deux, trois ou quatre étoiles – pour “bof”, “potentiellement OK” et “utilisable”, respectivement;
  • filtrer pour ne garder que les quatre étoiles;
  • marquer (avec le drapeau “garder”) une première sélection d’images;
  • filtrer pour ne garder que les images gardées;
  • ne garder qu’un certain nombre d’images – les meilleures des meilleures et retirer le drapeau “garder” des autres;
  • le cas échéant, revenir sur les quatre, voire les trois étoiles, s’il manque quelque chose;
  • retravailler la sélection finale (cadrage, lumière, couleurs, rendu, etc.);
  • légender le bazar.

Ainsi, de 2453, je suis passé à 2000, puis 1000, puis 450, avant de finir avec 258 photos dans la galerie finale (celle qui est sur Flickr). Je crois que c’est un record.

Quelque part, le plus difficile, c’est le légendage. Surtout dans les conventions de cosplay, où il est important de pouvoir avoir les noms d’un maximum de cosplayeuses et de cosplayeurs, ainsi que le nom de leurs personnages et l’œuvre dont ils sont issus.

Là où ça devient taquin, c’est que je publie mes photos sur Flickr, certes, mais aussi sur Facebook (en basse définition). Or, sur Facebook, il est possible de “marquer” la personne, en fait de transformer son nom en un lien vers sa page. Ce qui est très cool, sauf pour un léger détail: ce n’est pas automatique.

Du coup, une fois les fichiers importés, j’ai dû revenir sur un peu toutes les photos de cosplay pour transformer la légende “simple” en un lien vers les pages des cosplayeuses, cosplayeurs, mais aussi des invités et des boutiques.

Évidemment, comme rien n’est jamais simple, il y a des homonymies; par exemple, si vous cherchez une cosplayeuse qui s’appelle Yume, vous allez en trouver quatorze. Dont deux rien qu’en Suisse romande. Et, bien sûr, je me suis trompé.

Pour ne rien arranger, l’algorithme prédictif qu’utilise Facebook n’est pas toujours très au clair. Déjà, il a tendance à ne pas fonctionner tout le temps et, d’autres fois, à partir sur des digressions absurdes. J’avais donc assez régulièrement trois ou quatre onglets Facebook ouverts en simultané pour vérifier des noms.

C’est beaucoup de boulot, mais c’est important pour ces personnes que j’ai prises en photo, qui vont ainsi pouvoir s’y retrouver (et les utiliser, si besoin est, vu que je publie toujours sous licence Creative Commons).

Un jour, quelqu’un inventera peut-être une façon automatique de relier les photos à leurs sujets. Et, si c’est Facebook, ce sera sans doute un feu de poubelle de plus…

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