Hiraeth, de Phantom Status, est un album de trip-hop-électro. À ceux qui se disent « qui êtes-vous et qu’avez-vous fait d’Alias? », je répondrai que j’ai une très bonne raison. Qui a dit « pour une fois » ?

Et cette très bonne raison, c’est Jouch, le musicien derrière le projet Phantom Status et… chanteur et guitariste de feu Naïve. Et si vous ne savez pas qui est Naïve, allez vite vous cacher avant que je ne vous lance des objets lourds à la tête – et profitez-en pour écouter toute la discographie de cet exceptionnel groupe de metal progressif.

Hiraeth est le deuxième album du projet et il est plutôt massif: vingt pistes et près de cent minutes de musique. C’est beaucoup. Peut-être trop, mais peut-être pas; j’y reviendrai bien sûr.

Avant toute chose, je dois dire que je connais mal le trip-hop. Et si j’ai acheté cet album, c’est quasiment uniquement à cause de la proximité avec Naïve. Jouch l’avait mentionné sur la page Facebook du groupe en affirmant que les fans y trouveraient des sonorités familières. Et c’est vrai. Certains visuels rappellent aussi ceux du groupe.

Fondamentalement, Phantom Status, c’est de l’électro plutôt ambiante, avec quelques éléments sonores surprenants. Et c’est assez le genre de musique qui me parle – à voix basse, la nuit, mais elle me parle.

Et en fait, si Hiraeth a une longueur franchement hors norme, c’est un album qui s’écoute en fond sonore et qui passe plutôt bien comme ça. Je ne suis pas certain que je m’en tartinerais cinq comme ça par année, mais c’est une exception que je ne regrette pas. J’y retrouve certains trucs que j’aime bien, entre le côté planant et les aspects plus lourd, à la Perturbator.

Difficile au final de recommander Hiraeth sans condition. Comme mentionné, les fans de Naïve vont sans doute avoir quelques flashbacks en écoutant Phantom Status et les amateurs d’électro ambiante devraient également y trouver leur compte. Cela dit, il est facile de se faire sa propre idée en écoutant l’album sur Bandcamp – ou en regardant les multiples vidéos.

Bonus: la vidéo de « Ode to Chaos »

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