Nuit: check. Néons: check. Cités cyclopéennes: check. Cyberpunk teinté de mysticisme: check. Synthés et batterie: check et re-check. C’est le nouvel album de Perturbator: Age of Aquarius.

Perturbator, c’est le projet du dénommé James Kent, un musicien et compositeur français qui, depuis 2011, revisite la synthwave des années 1980 en l’infusant avec des sonorités (et de l’imagerie) metal, pour donner un genre appelé darksynth.

Age of Aquarius est le cinquième album du projet. Il compte onze pistes pour une durée d’environ une heure. Les compositions font entre trois et sept minutes, sauf le morceau-titre final, qui dépasse les dix minutes.

Si une majorité des pistes sont instrumentales, quatre d’entre elles contiennent des parties chantées, avec la présence d’artistes connus, comme Ulver, Author & Punisher, Greta Link et Alcest. Et si j’avoue avoir une préférence pour les instrumentaux, je dois avouer que ça donne une ambiance particulière à ces titres, qui s’approchent plus de la darkwave, voire de la new-wave.

Si vous connaissez déjà Perturbator, pas beaucoup de surprises à attendre: on est toujours dans cet univers musical sombre, fait de synthés, de percussions agressives et d’ambiances épiques. Il y a même un passage au saxophone, façon Blade Runner.

C’est un peu de la musique de film sans film – le film en question étant sans doute un animé avec des cyberchasseuses de démons dans une métropole futuriste. Vu que, dans ma folle jeunesse, j’ai poncé pas mal d’animés de ce genre (ça impliquait souvent Masamune Shirow), Age of Aquarius me parle pas mal.

Comme mentionné au début, je trouve les parties instrumentales très impressionnantes, comme « Lunacy », « The Art of War » ou « Mors Ultima Ratio ». Je mentionnerais aussi le morceau-titre, qui est très alcestien. Je dirais cependant que j’ai un perdu l’effet « wow » des mes premières écoutes du projet. Cet album me paraît moins percutant dans son ensemble.

Reste que Age of Aquarius est un album très correct. Peut-être pas le meilleur de Perturbator, mais très bien quand même. Je le recommande aux amateurs de darksynth et, au passage, je vous encourage à le voir en concert: ça tabasse sévère.

L’album est sur Bandcamp.

Bonus: la vidéo de « Lady Moon »; pas ma piste préférée, mais les visuels sont pile-poil

Stéphane “Alias” Gallay, graphiste de profession, quinqua rôliste, amateur de rock progressif, geek autoproclamé et résident genevois, donc grande gueule. On vous aura prévenu.

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