Chips nucléaires!

Je connaissais les chips au piment, mais je n’avais jamais encore goûté du piment arôme chips. C’est désormais chose faite, grâce à un collègue qui vient de me passer un paquet de Doritos Diablo, qui semble être un machin issu d’une usine clandestine dans les environs de Tchernobyl. Si vous voyez la photo, je ne …

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Les ruines de Tokyo

Dans la série “copain du frère du patron qui connaît la nana du bassiste du BLB”, je viens de voir sur BoingBoing un lien sur un blog qui montre des images du blog japonais Tokyo Fantasy, un artiste spécialiste de la retouche de photos, qui montre les images des ruines de Tokyo lentement reconquises par la nature. Grosse …

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AIDS 2008 Mexico

Cet article est le numéro 1 d'une série de 2 intitulée Mexico 2008

Comme mentionné dans le précédent billet, me voici à Mexico pour la XVIIe conférence internationale sur le Sida. Je ne vous cacherai pas que c’est grand. D’une part, Mexico, c’est grand. C’est bien simple, c’est une des plus grandes villes du monde, avec Tokyo, Sao Paolo et sans doute Lagos et Le Caire. Il y …

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Heisenbug

Il n’y a pas grand-chose de plus frustrant que des problèmes d’informatique. Surtout quand il s’agit de quelque chose qui ressemble à un plantage majeur de disque dur. Surtout quand ça affecte sa machine de travail principale. Surtout quand c’est dans un contexte de travail stressant. À l’étranger. Et surtout quand le problème disparaît lorsque la machine est entre les mains d’un technicien. On appelle ça un heisenbug.

Petit retour en arrière: je suis à Mexico, pour la XVIIe conférence internationale sur le Sida. J’ai été embarqué pour faire la mise en page d’une feuille d’information quotidienne pendant la conférence. Évidemment, pour cela, j’ai pris mon MacBook Pro préféré: deux ans et demi, un caractère de cochon, mais une bonne puissance de calcul et surtout tous les logiciels du graphiste moyen. Et donc, le matin de la mise en page du premier numéro, crash-boum-argh! Pas de démarrage, pas de dossier système, des erreurs disque plein les dents.

Après avoir mis sur pied une solution de repli, à base d’ordi sous Vista en espagnol (double argh!) et de versions démo des logiciels ad hoc, je suis donc allé chez un des spécialistes Mac locaux (avec un interprète, parce que j’arrive à peine à commander une bière en espagnol). Le type allume la machine et tout fonctionne.

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“Le Matin des Magiciens”, de Jacques Bergier et Louis Pauwels

J’ai déjà lu des trucs bizarres, mais je crois que Le Matin des Magiciens, de Louis Pauwels et Jacques Bergier, remporte le pompon.

D’une part, ce n’est pas exactement un roman, même s’il contient des éléments romanesques. Ce n’est pas non plus un ouvrage documentaire, même s’il parle d’événements et de personnages historiques. Ça pourrait être une sorte de manifeste, mais sous une forme particulièrement bâtarde.

Objectivement, c’est un mélange d’apparence assez bordélique de témoignages discutables, d’extraits d’ouvrages obscurs, de théories plus ou moins fumeuses et d’expériences personnelles forcément subjectives. Dans les faits, l’ouvrage se veut une introduction à la « réalité fantastique », un principe qui propose d’injecter du fantastique dans le rationnel pour tenter de le faire avancer.

Autant le dire tout de suite : ce n’est pas jeune (il a été écrit vers 1959-1960, soit il y a un peu moins de cinquante ans) et ça se sent dans le style d’écriture. Quelque part, c’est à peu près aussi daté que les bouquins d’érudition de la fin du XIXe siècle – que ce présent livre fustige, d’ailleurs. À la lecture, ce style s’ajoute au côté bordélique de la structure. En d’autres termes, j’ai connu plus lisible.

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Villes-fantômes

J’ai toujours eu une certaine fascination pour les villes et, surtout, pour ce qu’elles pouvaient cacher. Il fut un temps où je hantais les sites d’exploration urbaine, comme Forgotten New York. Aujourd’hui, je viens de me reprendre plein de souvenirs du genre dans la tronche en suivant un lien publié sur le forum Tangency de RPG.net. Il s’agit des dix villes-fantômes les plus impressionnantes.

Bal tragique chez Charlie: un mort

Ça doit faire une douzaine d’années que je lis Charlie-Hebdo. C’est pour moi une lecture incontournable du jeudi (en Suisse, il n’arrive en kiosque que le jeudi). J’aime bien ce journal de gauchistes plus ou moins anars, avec ses dessins pipi-caca-bite-couille qui répondent à des articles de fond souvent très bien documentés.

J’ai appris, à la lecture du dernier numéro (paru mercredi 16 en France), que la rubrique de Siné ne paraîtrait plus. La raison semble être la suivante: Siné a écrit, dans un précédent papier, une pique à propos de Jean Sarkozy (le fils de l’autre) et de sa supposée conversion au judaïsme; quelques jours plus tard, un journaliste du Nouvel Observateur s’est fait l’écho du sus-nommé, qui semblait prêt à porter plainte pour injures antisémites. Philippe Val, directeur de la rédaction de Charlie, qui n’avait pas lu le billet en question avant parution, a alors demandé à Siné de s’excuser, ce dernier a refusé.

Bon, je ne vous lierai pas tous les articles de presse qui parlent de cette affaire: il y en a des wagons, plus ou moins factuels. Je n’ai moi-même pas vraiment prétention à résumer ce qui s’est réellement passé. Ce qui m’impressionne dans cette affaire, c’est le brassage qu’il y a autour. Une chose que j’avais déjà notée, c’est que pas mal de médias français de gauche ne se privait pas pour taper sur Charlie-Hebdo et, plus spécifiquement, sur Philippe Val. De mon point de vue, ces médias lui reprochaient surtout de ne pas penser comme eux. Du coup, avec cette affaire, vous pensez bien que ça y va à la pelleteuse.

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“Les Experts” pour les nuls

Emo-Horatio

Ça faisait un moment que Jess m’avait dirigé vers Nioutaiknologie, un blog en français, bien barré, qui parle de technologie et des gros blaireaux qui orbitent autour. La mise à jour étant assez peu fréquente, je n’y jetais qu’un coup d’œil vague et morne. Jusqu’à aujourd’hui, avec le billet qui s’intitule “Toi aussi réalise un épisode des Experts Miami!”

“Les spectres de Cheyne Walk”, de Gérard Dôle

Carnacki, le chasseur de fantôme imaginé par William Hope Hodgson au début du XXe siècle, est un de mes personnages préférés. C’est une sorte de Sherlock Holmes du surnaturel, qui affronte les phénomènes de hantise armé de ses connaissances scientifiques et mystiques; parfois la hantise s’avère être du flan, parfois pas.

Récemment, le français Gérard Dôle s’est amusé à reprendre le personnage pour neuf autres aventures, ou “mésaventures” comme les décrive le sous-titre de l’ouvrage Les spectres de Cheyne Walk. Difficile de dire s’il s’agit là d’un hommage ou d’un pastiche – probablement un peu des deux.

En replaçant Thomas Carnacki dans un contexte historique et en le faisant interagir avec des personnages de l’époque, réel ou fictif – y compris les quatre amis qui servent d’auditoire aux péripéties du héros, qui deviennent Oscar Wilde, Jerome K Jerome, Bram Stoker et Hodgson lui-même – il lui donne une autre dimension. Le problème vient de la dimension en question: à force de vouloir introduire des icônes de la littérature de la fin du XIXe siècle, j’ai un peu l’impression que l’auteur en fait trop.

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Global Frequency, pas vu à la télé

Global Frequency

Global Frequency est une des tétrachiées de séries scénarisées par Warren Ellis. Ceux qui disent que c’est une de ses moins bonnes n’ont pas lu certaines des bouses alimentaires qu’il a pondu, mais bon. L’idée principale, assez courante dans l’œuvre d’Ellis, est que les personnages font partie d’une “conspiration bienveillante”, un groupe d’individus disparates, doués mais autrement normaux, reliés par un réseau (la “fréquence globale” du titre) animé par la mystérieuse Miranda Zero et son “opératrice”, Aleph.

L’air de rien

Depuis le 1er juillet, la loi genevoise interdit la fumée dans les lieux publics. J’ai pu découvrir les bienfaits de cette heureuse disposition en me rendant aujourd’hui au café Harar, un de mes lieux de prédilection du centre ville: ça fleurait bon l’absence de clope. Le bonheur, c’est simple comme de l’air pur.

Poutre Pex Pouille (contre le Président)

Je suis un webcomicsomane. De Dilbert à XKCD, en passant par College Roomies From Hell!!! et Girl Genius, je dois dévorer une quinzaine de ces bandes dessinées en ligne par jour. Je me suis plus récemment intéressé aux français et puis, récemment, je suis tombé sur un petit nouveau, Poutre Pex Pouille. C’est doublement geek, vu que non seulement c’est du …

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Diablo III (ans de foutus)

À moins que vous ayez élu domicile sous un gravillon au fin fond du désert de l’Atlas, vous avez sans doute vu l’annonce de la sortie de Diablo III. J’ai peur. Diablo II a été un jeu sur lequel, en son temps, j’ai passé un temps réellement hallucinant. Un peu comme Hearts of Iron 2, mais pire. …

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Le billet obligatoire où je dis du mal de D&D 4

En tant que rôliste, il est difficile d’y échapper: Dungeons & Dragons, 4e édition du vénérable ancêtre, est paru. Soyons clair: je ne l’ai pas lu et je ne lirai sans doute pas. La dernière fois que j’ai joué à Donj’, l’URSS existait encore et, déjà à l’époque, le jeu n’avait pas exactement une réputation de perdreau de l’année.

Il paraît que les troisième et quatrième éditions ont pas mal changé les choses et modernisé le jeu. Mouais. Ce que je constate, c’est que tous les éléments qui m’agacent dans le système de jeu y sont toujours: classes de personnages ultra-rigides, évolution des personnages basée sur le concept de niveaux, système prévu pour être joué avec des figurines et qu’avec des figurines.

Ajoutez à cela que c’est du médiéval-fantastique, un genre qui m’enthousiasme autant qu’un rendez-vous chez un proctologue, qui plus est principalement orienté vers le crapahutage dans les souterrains, vous comprendrez que je ne suis pas le public-cible.

Je peux vivre avec ça. Je pense même que ça peut être une bonne chose, un truc ultraclassique pour permettre aux ch’ti jeunes de mettre le pied à l’étrier et, plus tard, découvrir qu’il y a d’autres façons de jouer, qui n’impliquent pas de se fader des odeurs de feutre et des figurines mal peintes, des univers de jeu à faire pleurer les héritiers spirituels de Tolkien et des comptes d’apothicaire pour calculer l’expérience. Il y a une raison pour laquelle les jeux sur ordinateurs ont du succès: ils font ça mieux.

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