L’autre soir, en faisant un peu la poutze dans ma bibliothèque, je suis tombé sur mes trois volumes de la bédé Freaks’ Squeele de Florent Maudoux et je me suis dis que ça faisait longtemps qu’on n’avait pas eu droit à un nouvel album. Bien vu: le quatrième tome, intitulé “Succube Pizza”, était chez mon fourgue habituel le samedi suivant. Yahou!
“Yahou!” parce que Freaks’ Squeele, c’est vraiment de la bonne! Cette histoire d’école de héros, à mi-chemin entre Harry Potter, INS/MV et Soul Eater – mais avec plus de plans cul – est un grand moment de bonheur en bandes dessinées. Le quatrième tome conclut fort heureusement le cliffhanger du volume précédent – la bataille entre Chance la démone et le champion de l’école concurrente Saint-Ange – et démarre sur une nouvelle année d’études pleines de menaces et de coups fourrés, plus une bonne dose de bagarres improbables et de poursuites de folie.
Le contexte devient de plus en plus fouillé; on apprend beaucoup dans cet épisode sur un certain nombre de personnages principaux, notamment le directeur Scipio, ainsi qu’Ombre. De plus, au milieu du volume, on a droit à quelques pages de promotion pour deux séries parallèles – l’une sur Faucheur et l’autre sur la mère de Xiong Mao. L’univers s’étend; il faut juste espérer que ça ne va pas se faire au détriment de la série principale, parce qu’un an entre deux volumes (même si ce sont des gros volumes: 144 pages), ça fait long.
Pour ce qui est de l’histoire elle-même, ça se densifie, avec de nouveaux éléments apportés aux différentes trames présentes dans le précédent. De très très gros clins d’œil (le problème de costumier du directeur de Saint-Ange), des dialogues qui percutent, des situations grandioses (“La Ferme des Héros” ou la poursuite en pédalo) et une fausse fin sont les points forts de cet épisode. Si je devais mentionner un point faible, c’est peut-être le dessin, qui est parfois difficilement lisible, surtout dans les scènes d’action; je soupçonne que c’est en partie dû au format 19×27 du bouquin.
Il y aurait beaucoup à dire sur l’univers de Freaks’ Squeele; probablement assez pour faire une grosse inspi jeu de rôle – ce que je vais sans doute faire un jour –, mais l’essentiel est que ceux qui aiment le fantastique contemporain flirtant avec le pastiche et les codes narratifs du manga seraient bien inspirés de jeter un œil sur cette série. Pour ma part, j’en redemande: envoyez les spin-offs, même pas peur!
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