Détournement endémique rue Rousseau

Pub Breguet détournée

Au centre ville de Genève, la rue Rousseau est en plein dans ce que j’appelle le “Triangle d’Or”, où s’agglutinent boutiques de bédé et d’informatique. Là, à l’angle avec la rue Lissignol, se trouve un emplacement publicitaire dont les affiches sont très régulièrement détournées par les autochtones.

La dernière en date est cette pub pour les montres Breguet; je n’ai pas réussi à en trouver une version originale, mais je peux vous assurer que ce n’était pas ça.

Au-delà de la qualité artistique intrinsèque de ce détournement, j’ai surtout été impressionné par l’idée de retourner la notion du “temps qui passe”.

Je ne sais pas qui en est à l’origine, mais je lui tire mon chapeau: c’est de la belle ouvrage!

Des lentilles au menu

Comme on est vendredi et que je n’ai pas d’autres idées, je vais vous parler de moi. Ou, plus précisément, de mes yeux.

Ils sont verts.

Ils sont aussi très défectueux. Je suis myope à un point suffisant pour me faire virer de l’armée (le fait que je sois également résident genevois et que j’ai mis énormément de mauvaise volonté à aller à l’école de recrues y est sans doute aussi pour quelque chose). Ça doit donc faire environ trente-cinq ans que je porte des lunettes.

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Troubleshooters, le webcomic Tigres Volants que vous n'avez jamais vu

En discutant hier soir avec Janus de sujets tels que la vulnérabilité comparée des princesses atlani dans l’univers de Tigres Volants, je me suis rappelé d’un vieux projet de bande dessinée, au format webcomic: Troubleshooters.

Le titre vient d’une sortie de mes joueurs, il y a fort longtemps:

Ayers: “Vous faites quoi comme métier, dans la vie?”
Sylvano: “Troubleshooters.
Déhemme: “Lui c’est trouble et elle c’est shooter…”

Le principe de base est donc d’avoir un duo bien dynamique, membre de la Dame de fer, tendance mercenaire, qui se tape des boulots de sécurité, d’escorte ou d’enquête plus ou moins foireux. 

Les deux personnages sont:

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Punto Omega: Noche Oscura del Alma

En général, quand je déboule à la Citadelle, le bar métal dont j’avais parlé précédemment (on suit, dans le fond!), j’ai une assez bonne idée de ce que je cherche. Il arrive cependant que j’en ressorte avec des trucs pas du tout prévus au programme, comme ce Noche Oscura del Alma du groupe argentin Punto Omega, qui passait alors dans le bar. Ça m’avait déjà fait le coup, en son temps, avec le Klagenfurt de Crematory (qui est d’ailleurs à peu près dans le même style).

Savoir exactement le genre musical représenté par Punto Omega est une gageure: le grand jeu des étiquettes, qui au mieux a tendance à être flou dans le monde du métal en général, devient carrément vaporeux quand on s’aventure aux frontières de l’indus, du gothique et de l’électro.

Résumons en disant que c’est une couche rythmiques et claviers façon électro ou indus, une couche de bonne grosse gratte de métaleux, une couche de voix grommeleuses à la mode goth (qui chante en espagnol, ce qui surprendrait plus si on y comprenait quelque chose) et une dernière couche de clavier atmosphérique pour faire glacis. Ou ambiance, si on en a marre de la métaphore pâtissière.

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Le jeu de rôle, City of Heroes (et moi et moi)

Je commence à comprendre les gens qui comparent des jeux massivement multijoueurs (les MMORPG, pour faire simple) à une drogue. J’avais déjà vu l’effet sur certains de mes potes; avec City of Heroes, j’expérimente l’effet en direct. Car oui, passée la période d’essai, j’ai craqué: acheté le jeu et payé un mois de plus.

 

Iron Maiden: Killers

Je triche un peu avec cette deuxième édition du Cabinet des Curiosités. D’une part, parce que Killers, d’Iron Maiden, n’est pas exactement un album inconnu; d’autre part parce que je viens d’acheter le CD (mais je l’avais en cassette quasiment depuis sa sortie).

En fait, cet album m’est revenu en tête lors du concert à l’Undertown, l’autre mois, vu que ça faisait partie des albums diffusés dans la salle entre les groupes. Il est intéressant à plus d’un titre.

D’abord parce qu’on y trouve les éléments qui vont faire le succès d’Iron Maiden, à commencer par la sympathique tête d’Eddie, le zombie-mascotte du groupe, qui apparaît ici dans une forme plus proche de sa version définitive que sur le premier et éponyme album du groupe. C’est anecdotique, mais je soupçonne qu’Eddie et tout le folklore scénique en carton-pâte ont beaucoup fait pour la réputation d’Iron Maiden.

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“Little Brother”, de Cory Doctorow

Il y a des livres dont la lecture, sans être particulièrement laborieuse, peut tirer en longueur; il y en a d’autres qui se dévorent plus qu’ils ne se lisent. Little Brother, de Cory Doctorow, tombe clairement dans la seconde catégorie.

Little Brother raconte comment, à la suite d’une attaque terroriste, San Francisco devient une sorte d’État policier sous la coupe arbitraire de Département de la sécurité intérieure américain (Department of Homeland Security, DHS). Il raconte surtout comment un ado (le narrateur) se retrouve mis au secret pendant plusieurs jours parce qu’il se retrouvait au mauvais endroit au mauvais moment — et surtout son combat pour mettre un terme aux agissements du DHS.

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Comment nommer son groupe de métal

Imaginez que vous voulez fonder un groupe de métal. Le style pseudo-musical, donc; pas la version metallurgique. À part trouver une bande de sociopathes vaguement musiciens et un local pour y défoncer vos amplis sans provoquer une émeute de voisins, trouver un nom pour votre groupe n’est pas toujours chose aisée. Heureusement, grâce au site Comic vs. Audience voici un petit tableau qui vous permettra vous aussi d’avoir l’air ridicule avec une permanente, des jeans en stretch et des lanières de cuir sur le torse.

“Le carnet noir”, de Ian Rankin

Je viens de finir Le carnet noir, de Ian Rankin. Ce n’est pas un recueil de bêtises pour rôlistes, mais un polar qui se passe à Edinburgh, en Écosse.

Le héros est un flic à moitié loser, qui se retrouve à enquêter sur une vieille affaire d’hôtel incendié où on a retrouvé un cadavre. Il y a un côté Chabrol, pour l’ambiance glauque de la ville de province avec ses notables plus ou moins véreux et ses secrets cachés. Il y a un petit côté rock n’roll avec un sosie d’Elvis et des étudiants qui écoutent les Stones. Il y a surtout un gros côté polar.

Mon plus gros problème est que je ne croche pas à l’ambiance polar. La lecture est dans l’ensemble plaisante et l’intrigue tient à peu près debout, mais j’ai du mal à me passionner pour cela. J’ai aussi du mal avec certains côtés de la traduction: si, dans l’ensemble, le style est alerte et agréable, il utilise des transpositions franchouillardes (notamment de noms de magasins) qui jurent dans le paysage écossais.

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City of Heroes

Je crois que les jeux vidéos en ligne massivement multijoueurs, ce n’est pas pour moi. Je tire cette conclusion de deux jours à tester City of Heroes, le jeu de superhéros dont la version Mac vient de sortir. Fulgan m’ayant passé un code d’essai de dix jours, j’ai plongé.

Je passe sur les enquiquinements techniques, comme un son qui graillonne, vu que je suppose que c’est dû à ma carte son USB externe. C’est gênant, mais pas rédhibitoire. Non, les deux choses qui me gênent le plus sont l’interface et le style de jeu.

L’interface, d’abord. Hormis le fait que j’ai une longue habitude des jeux de combat Quake-like, qui utilisent les mouvements de souris pour orienter le personnage et que là, je suis obligé d’appuyer sur une touche pour pouvoir voir autour de moi, la perspective de devoir jongler avec un million et doute écrans et commandes différents pour pouvoir avoir le bon combo me gave quelque peu.

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“Worldwar”, la tétralogie de Harry Turtledove

Dans le vaste foutoir qu’est le genre science-fiction, il y a un style qui me branche particulièrement, c’est l’uchronie. C’est pourquoi, au détour d’une librairie à Kyoto, je me suis lancé dans la tétralogie Worldwar de Harry Turtledove, l’un des grands maîtres de l’histoire alternative.

En deux mots, une civilisation extra-terrestre débarque sur Terre avec l’intention de coloniser la planète. Problème premier: leurs infos ont huit cents ans de retard et ils n’avaient pas prévu que les autochtones évolueraient aussi vite. Problème second: ils débarquent en 1942.

On suit donc, dans la grande tradition du roman américain, une foultitude de personnages impliqués dans la guerre, en suivant la chronologie des combats; ainsi, on apprend souvent les conséquences d’une opération vécue par un personnage au travers des commentaires d’autres personnages, ce qui permet à l’histoire de se dérouler de façon assez fluide.

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Quand une partie part en vrille…

S’il est vrai que, quand tout se déroule comme prévu, c’est un piège, je devrais être satisfait de la partie de Tigres Volants d’hier (on a continué à tester ma campagne, “Devoir de mémoire”). Bon, soyons clair: j’en suis satisfait, même si l’histoire n’a pas vraiment beaucoup avancé. J’avoue, c’est en partie de ma faute: quelle idée ai-je …

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Thought Industry: Songs for Insects

Nouvelle rubrique pour ce blog: le “Cabinet des curiosités” sera pour moi l’occasion d’aller piocher dans mes vieilleries (surtout musicales), pour aller y pêcher des joyaux dont personne d’autre que moi n’a sans doute jamais entendu parler.

Je commence donc avec “Songs for Insects”, le fort bien nommé premier album de Thought Industry, datant de 1992. Bien nommé, parce qu’on peut douter que ce mélange improbable de heavy-metal façon Fates Warning première époque, de tech-metal et de rock progressif ait été réellement conçu pour des humains.

On peut aisément comparer “Songs for Insects” avec “A Sceptic’s Universe”, de Spiral Architect. À une différence près: Thought Industry prend son temps, multiplie les ambiances, déconstruit systématiquement ses morceaux au point où des hystéries punks cohabitent avec des balades atmosphériques.

“Songs for Insects” propose quelque chose qui s’apparente à un voyage dans la tête d’un schizophrène, une alternance de subtilité et de brutalité similaire au “Death’s Design” de Diabolical Masquerade. La deuxième moitié de l’album est probablement plus réussie que la première et le dernier morceau, Bearing an Hourglass est une expérience dont on ne sort pas forcément intact.

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Tigres Volants: quoi de (200)9?

N’étant moi-même pas (encore) mort (qui a dit “zut”?), Tigres Volants n’est pas mort non plus et, du coup, il va bien falloir se résigner à voir paraître de nouveaux suppléments en 2009.

Enfin, quand je dis “nouveaux”, au pluriel, je m’avance peut-être un peu.

Toujours est-il qu’un est déjà bien avancé: l’Ergartis, écrit par Acritarche, qui décrit par le menu un paquebot / courier / croiseur rapide qui hante la Frontière et son équipage de cas sociaux. Ce sera un supplément court dans la série de la Bibliothèque tachyonique: 32 pages, donc. Il devrait être disponible en impression à la demande avant Pâques — plus probablement pour Orc’Idée (21-22 mars).

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Un jour, mon MacBook Pro viendra…

Il y a des jours où être un FBDM d’Apple, c’est pas évident!

En général, c’est plutôt facile: iPod de 160 Go, Mac Pro huit cœurs avec 2 To de disque, MacOS X 10.5, par exemple, sont des produits pour lesquels la question de l’acquisition s’est à peine posée.

Ces derniers temps, le crève-cœur majeur a été les derniers MacBook Pro. Avec sa coque en aluminium à la finition irréprochable, l’engin est beau et clairement un appeau à Mac-head dans mon genre. À un détail près: l’écran. Brillant. Façon miroir. Avec les reflets qui ne vont pas du tout.

Or donc, hier, Apple, au terme d’un keynote de Macworld 2009 qui a brillé pour son absence d’intérêt autre, a annoncé la sortie de la version 17″ de la bécane. Avec, ô surprise, une option “revêtement anti-reflets”.

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