C’est toujours avec un plaisir certain que j’accueille dans ma liste d’écoute un nouvel album d’Ozric Tentacles, en l’occurrence The Yumyum Tree.
Avec son space-rock inspiré, doux mélange entre du prog dinosaurien, un Hawkwind qui aurait pris de l’herbe-qui-fait-rire et le rock électronique à la Kraftwerk, moitié planant moitié dansant et parsemé de “virgules” qui rappellent les bruitages de jeux vidéos des Temps Héroïques (consoles en silex, manettes en os de mammouth), Ozric Tentacles trace depuis plus de vingt-cinq ans son chemin sur des terres musicales rarement explorées.
Plaisir, certes, mais depuis quelques albums, un léger agacement: à l’instar de beaucoup d’autres groupes de leur âge, Ozric Tentacles semble ne plus être capable de faire autre chose que du Ozric Tentacles. Un peu comme les Dupond-Dupont qui suivent les traces de leur propre jeep dans le désert, Ozric donne l’impression de tourner en rond sans même s’en apercevoir.
Il y a de très bonnes choses dans The Yumyum Tree, mais hélas rien (ou si peu) qui ne donne l’impression d’avoir déjà été entendu auparavant dans d’anciens albums du groupe. C’est dommage: les groupes qui n’évoluent plus me paraissent déjà un peu morts, même quand ils continuent à produire des albums.
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