En ce début d’année 2298, cinq jeunes Terriens (ou peu s’en faut) reçoivent un curieux courrier. Le genre qui implique un notaire sur Fantir et un héritage fabuleux, le tout dans un anglais galactique un peu approximatif; la seule chose qui évite à ce message l’infamie du filtre antispam est un certificat d’authenticité solide et reconnu.
C’est ainsi qu’à Copacabana, Spiral, le musicien ex-highlander rebelle, aux chansons engagées et à la vie de barreau de chaise et Horácio, jeune gloire planétaire du parkour tendance transgressif, ainsi que, sur Olympus, Urion le Rowaan hellokittiste et son associée Fiametta, fille d’une célèbre actrice de Cinecittà et aspirante artiste en botanique, apprennent la mort de Valen Jeyriran, un Atalen qu’ils ont connu dans diverses circonstances, et leur statut d’héritiers.
(Le cinquième viendra plus tard.)
Fantir, planète centrale de l’univers de Tigres Volants point de ralliement de presque toutes les cultures de la Sphère. Une fois quelque peu passé le choc culturel initial (et après quelques déboires pour trouver quelque chose qui ressemble à un vrai hôtel pas trop cher), les voici partis pour rallier l’étude du notaire, qui est sise dans un sieren, un domaine traditionnel éloigné du centre.
Celui-ci, Jargen Lentassar, les informe qu’il attend une tierce personne: Oliandil Disterin, une Eylwen qui devrait arriver sous peu. Le personnage qui surgit alors dans la salle de réunion n’a rien d’une Eylwen: Tarik Wenchan, avocat puant flanqué de ses deux gardes du corps, s’affiche comme son représentant.
Alors que Lentassar leur annonce officiellement qu’ils héritent chacun d’une part dans un domaine eyldarin, le Domaine des trois sources, en Fédération des États de la Frontière, l’avocat leur propose une somme conséquente (mais dérisoire, en regard de ce que rapporte le domaine) pour leurs parts avant de quitter les lieux. Problème: sans son accord (enfin, l’accord de l’Eylwen qu’il dit représenter), l’héritage ne peut être finalisé.
Fiametta: “c’est folklo, les successions chez les Atlani!”
Ruminant leur dilemme, les personnages se retrouvent dans la station de métro, ou ils se font agresser par une dizaine de sbires encagoulés et armés de nerfs de bœuf. Fiametta, frappée, part à terre et Spiral tente d’éviter les coups, pendant qu’Urion “esquive” les agresseurs vers le mur le plus proche et qu’Horácio les expédie à coups de savate. Les fâcheux s’enfuient d’un côté, Spiral de l’autre et les personnages se retrouvent à s’expliquer avec la milice.
Les ennuis continuent: Spiral, retournant par sa chambre d’hôtel, la retrouve truffée d’une bombinette taquine et s’évacue sans mal, sinon à l’amour-propre. À ce stade, les personnages trouvent que ça commence à faire beaucoup. Lançant quelques enquêtes sur les autres actionnaires, ils finissent par tomber sur le site d’Oliandil, qui s’avère être, d’une part, une node globale et, d’autre part, contenant une partie cachée et protégée par un mot de passe, qui révèle qu’elle est une telandil et, en plus, qu’elle est descendue au “Domaine Wergarion”.
Spiral: ” la violence, c’est pas cool, et en plus, ça fait mal.”
Le domaine en question est une sorte d’hôtel, réservé à une certaine élite qui peut prétendre à un parrainage; les personnages s’y rendent, parlent avec Lysyl, une des employées et la convainquent de les accompagner jusqu’au bungalow d’Oliandil. Pendant qu’Urion chasse la canette de bière vide dans un arbre (et descend beaucoup plus rapidement que prévu), les autres finissent par arriver à la conclusion qu’il y a eu enlèvement.
La milice arrive pour enquêter, emmenée par Keren Etherion, un enquêteur Eylda si mignon que Fiametta en perd tous ses moyens. Cependant, lorsque les personnages mentionnent Tarik Wenchan, le milicien tique. Il ne dit rien, mais leur remet sa carte numérique – qui contient un gros dossier officieux sur l’individu, radié du barreau de Fantir et soupçonné de blanchir en sous-main les activités de la Nueva Tortuga.
Parmi les propriétés gérées par Wenchan, plusieurs entrepôts dans le port; Horatio part en reconnaissance, tombe par hasard sur un trafic d’armes qui lui vaut quelques sueurs froides, mais finit par noter qu’un entrepôt est particulièrement surveillé: un sniper sur le toit et une grosse berline américaine blindée devant l’entrée.
Horácio: “on va faire ça cool, tout va bien se passer.”
En recontactant Keren, les personnages montent un plan d’action: Keren fournit un véhicule antigrav et son pilote, ainsi qu’un système de vision thermique; deux de ses collègues vont mettre le notaire en sécurité. L’observation thermique confirme la présence de trois gardes à l’intérieur, ainsi que d’une silhouette immobile. Horácio passe sur le toit et neutralise le sniper, les autres forcent discrètement la porte de derrière, neutralisent plus ou moins proprement deux gardes et ressortent avec Oliandil, inconsciente, mais l’alerte est donnée.
Évacuation vers une planque de Keren, dans un immeuble en construction (abandonné depuis un demi-siècle); Spiral parvient à réveiller Oliandil, Lentassar arrive et on finalise la succession. Puis, direction le starport: une fausse piste pour faire croire que les personnages repartent vers la Terre, puis ils prennent la petite navette interstellaire d’Oliandil: l’Ethirin.
Le départ se faisant avec tout de même une certaine pression, rapport à des injonctions du contrôle au sol et une poignée de petits vaisseaux en poursuite, ce n’est qu’après l’entrée en hyperespace que l’on s’aperçoit que le ravitaillement en vivres et en carburant n’a pas été fait. La navette a tout juste assez pour atteindre Dagaband, station spatiale (mal) tenue par la Dame de fer.
Pendant qu’Urion et Oliandil s’occupe du ravitaillement sérieux (et, dans le cas d’Urion, de faire des cookies à toute la station), Horácio, Spiral et Fiametta font la tournée des coins mal famés de la station et finissent dans un état pas racontable.
Le départ, avec un gueule de bois d’anthologie, est quelque peu contrarié par l’intervention d’un vaisseau hostile. Fiametta prend les commandes pour slalomer dans le trafic autour de la station pour éviter les tirs; ledit trafic n’apprécie que peu les tirs et le fait savoir: alors que la navette des PJ se prépare à entrer en hyperespace, ils voient le vaisseau hostile s’enfuir dans la direction opposée avec près de cinq mille missiles aux fesses.
Urion: “ils auraient dû accepter mes cookies…”
Faut pas faire chier la Dame de fer!
Prochain arrêt: Silestarin.
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