Aujourd’hui, cela fait seize ans que ma dame et moi nous nous sommes mariés. L’un à l’autre, s’entend. Du coup, on peut dire que notre couple a atteint la majorité sexuelle.

Bon, d’une part, j’ai piqué cette blague au Beau Lac de Bâle (on ne vole qu’aux riches) et, d’autre part, ce n’est pas tout à fait exact. Certes, nous nous sommes mariés le 30 juin 2007, mais nous étions déjà un couple depuis une bonne dizaine d’années.

Du coup, pourquoi se marier? Bonne question. J’avoue que je n’ai pas de réponse très claire ou définitive sur ce point. Je pourrais blâmer les antidouleurs (j’étais en pleine hernie discale à cette époque), mais ça serait un peu facile.

Le mariage en soi, ça n’a jamais trop été mon truc à la base, mais avec ma dame, l’idée a fini par s’imposer d’elle-même. L’idée de se dire, d’une part, « j’ai envie de vivre le reste de ma vie avec elle » et de sceller cette idée dans une forme d’institutionnalisation.

Et ça n’a pas trop mal fonctionné, puisque seize ans après, il est toujours là. Le mariage, donc. Nous aussi, d’ailleurs.

Parfois, je me demande comment ça se fait qu’on soit toujours ensemble. Un côté « syndrome de l’imposteur », qui se demande dans un coin de ma tête quand elle va s’apercevoir qu’elle a épousé un geek.

Bon, en vrai, on est geek tous les deux. Et elle probablement plus que moi. C’est même en partie pour cela qu’on s’est rencontrés, vus qu’on était tous deux fans d’Elfquest. En tout cas c’est l’excuse.

Après, on a nos points communs: la science-fiction, la bande dessinée, l’histoire et d’autres trucs du genre. Elle est plutôt manga et animés, moi plus jeu de rôle et jeux vidéos. Même en musique on se retrouve sur des trucs, comme le metal symphonique et quelques groupes de prog.

On ne s’engueule somme toute que sur peu de sujets, principalement sur le fait que je suis un sale gauchiste tendance khmer vert.

Et puis on n’a pas d’enfants non plus, mais ça je ne sais pas à quel point c’est un facteur. On a les Rascals, ça nous occupe déjà pas mal.

Du coup, si ça se trouve, c’est parti pour encore seize ans. Voire plus, si affinités.

Stéphane “Alias” Gallay, graphiste de profession, quinqua rôliste, amateur de rock progressif, geek autoproclamé et résident genevois, donc grande gueule. On vous aura prévenu.

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