Night of the Prog 2015, survivre au festival

Cet article est le numéro 5 d'une série de 5 intitulée Night of the Prog 2015

Alors voilà, l’édition 2015 du Night of the Prog s’est terminée il y a presque une semaine, après trois jours de folie – trois, parce que c’était l’édition du dixième anniversaire. Je ne vais pas – trop – revenir sur les groupes, je vous ai déjà fait trois articles sur le sujet. Mais un tel festival, ce n’est pas que les concerts.

C’est déjà le voyage. Le Loreley Freilichtbühne, ce n’est pas tout près quand on habite les environs de Genève. Comptez bien huit heures de voyage, avec deux ou trois changements de train – et encore, ça c’est juste pour arriver à Sankt Goarshausen, le village au bord du Rhin d’où partent les bus qui vont au site. On peut y aller à pied, aussi, mais ça monte méchant.

Il y a également la question du logement. Comme mentionné, même si le lieu est éminemment touristique, Sankt Goarshausen est un village: 1500 habitants les jours de grand vent. Donc, oui, il y a des hôtels, mais pas beaucoup et déjà surbookés lorsque la programmation du festival est annoncée.

Reste le camping. L’année passée, j’avais déjà mentionné à quel point je n’aime pas ça: ce n’est pas confortable, c’est bruyant – notamment à cause de vos voisins de tente qui pensent que tenir une conversation socio-économique à voix haute à trois heures du matin est parfaitement acceptable.

Ceci sans parler du fait que l’on partage l’espace avec une colonie de souris, qui prennent assez mal le fait que des bipèdes viennent poser des monticules de plastique et de nylon au-dessus de leurs terriers.

Honnêtement, je pense m’en être mieux tiré que l’année passée, malgré une sciatique tenace. De plus, l’organisation avait fait quelques efforts sur l’aménagement, avec des cabines de toilettes et de douche, ainsi qu’une petite buvette proposant boissons chaudes et froides et grignotteries.

Mais ce n’était pas idéal non plus, avec les cabines fermant dès minuit – alors que les concerts se terminaient vers une heure du matin – et un approvisionnement en eau chaude très aléatoire. Alors j’imagine bien que le camping, c’est un goût acquis, mais je suppose aussi qu’il faut un peu plus que trois expériences pour cela et, franchement, je me sens trop vieux pour ces conneries.

Oui, je l’avais déjà dit l’année passée. Non, je n’apprend pas.

Pendant le festival en lui-même, il est souvent difficile d’avoir accès à des sanitaires corrects, mais dans le cas présent, il y avait de quoi faire. Les cabines avaient également de l’eau portable, ce qui est parfait pour remplir les gourdes; la bière, c’est sympa (même si je ne raffole pas de sa variété allemande), mais ce n’est pas terrible pour s’hydrater correctement.

Niveau nourriture, il y avait également du mieux par rapport à l’année passée: plusieurs stands proposaient autre chose que les sempiternelles saucisses, notamment du “pulled pork”, des plats indiens et chinois, et même de la bouffe végétarienne. Il y avait également de la Guinness, de la Kilkenny et des cocktails; petite pointe d’agacement sur les prix, l’eau gazeuse étant au même tarif que la bière.

Question concerts, le Freilichtbühne est toujours un endroit aussi magique, avec la possibilité d’aller assez près de la scène quand on en a envie, même pendant les “gros” concerts. Le plus gros défaut, c’est le cagnard: passer douze heures debout, dont les deux tiers en plein soleil, avec les gradins en pierre qui brûlent les fesses, c’est moyennement glamour.

Le deuxième gros défaut, c’est que, quand il y a du vent, il y a de la poussière partout. Et quand il pleut, ça devient vite boueux. Mais bon, par rapport à certains festivals où, à la moindre ondée, c’est ambiance « tranchées 14-18 » (pas vrai, Paléo?), ça reste très raisonnable.

Et puis le soir, en attendant que la température retombe à des niveaux humains (c’est-à-dire vers 2-3 heures du matin), il y a toujours la possibilité de taper la discute avec les Belges autour de bières artisanales et de produits de nos terroirs respectifs – encore que j’avais oublié le chocolat, cette année.

Il y avait aussi des Suisses, dont un Neuchâtelois rencontré au concert de Dawn et un groupe croisé à Orc’idée – comme quoi, je ne suis pas le seul spécimen tri-classé Suisse/rôliste/prog-head. Et on a également croisé un Australien (mais qui vit en Finlande), un Canadien, une Américaine et un Chilien; il paraît qu’il y avait aussi des Vénézuéliens, des Iraniens et d’autres nationalités encore.

Et le lundi matin, on repart sur les routes, avec deux gros sacs, deux autres plus petits et la tente. Heureusement, les taxis locaux ont l’habitude…

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Night of the Prog 2015, troisième jour

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2 réflexions au sujet de “Night of the Prog 2015, survivre au festival”

  1. Ah oui, quand même ! Moi je suis définitivement trop vieux pour les joies du camping et je n’ai jamais aimé ça non plus (sauf quand j’étais scout, c’était marrant). Alors chapeau Monsieur et Madame Alias, c’est beau d’avoir affronté tout ça pour la musique que vous aimez !

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    • Merci bien, mais je ne sais pas s’il faut féliciter notre abnégation ou se moquer de notre impréparation.

      Après, je me demande jusqu’à quel point il ne vaudrait pas mieux réserver l’hôtel le plus tôt possible, quitte à décommander si la programmation n’est pas à notre goût. :p

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