Los Espookys, saison 1

Je pourrais vous résumer Los Espookys par « quatre amis, fans de cinéma d’horreur, montent une entreprise d’effets spéciaux ». Ce n’est pas faux, mais ça passe sous silence beaucoup de la dinguerie inhérente à cette série.

On a donc Renaldo, le fan absolu, maquilleur et leader – un peu par défaut – de la petite bande; Andrés, fils de bonne famille en apparence froid et distant; Úrsula, femme à poigne qui gère les négociations avec les clients; et sa sœur Tati, qui a tout le temps l’air complètement à l’ouest.

Tout ce petit monde a ses propres soucis: la mère de Renaldo essaye de le caser avec tout ce que le voisinage compte comme gent féminine, un peu pareil pour Andrés, que ses riches parents (adoptifs) tentent de marier à l’héritier d’une maison concurrente, Úrsula aligne plusieurs boulots pour payer les factures, pendant que Tati s’endette massivement auprès d’une société de vente pyramidale.

Fondamentalement, le mot-clé de Los Espookys, c’est « absurde ». Le quatuor crée des effets spéciaux de série Z, mais tout le monde y croit: le monstre marin en latex pour attirer les touristes, les faux extra-terrestres pour récupérer des financements scientifiques et j’en passe. Les choses commencent à devenir vraiment compliquées quand certains effets spéciaux deviennent bien réels.

Mais c’est surtout la galerie de personnages secondaires, tous plus barrés les uns que les autres, qui font le charme de Los Espookys. On y croise notamment une présentatrice télé à moitié zombifiée, une réalisatrice de films d’horreur absolument intenable, une ambassadrice des USA en mode full-bimbo (dans une ambassade rose-bonbon); si on ajoute le PDG de la société de vente pyramidale, les personnages américains n’ont pas exactement le beau rôle dans cette histoire.

D’ailleurs, si la série est américaine, créée par HBO, l’histoire se déroule dans un pays d’Amérique latine – qui pourrait bien être le Mexique, mais ça n’est jamais mentionné – et la plupart des dialogues sont en espagnol. Certains des personnages parlent anglais, ce qui donne lieu parfois à des collisions de sous-titres un peu compliquées.

Los Espookys est une série courte: cette première saison compte six épisodes de 25-30 minutes environ. C’est plutôt un bon format, parce qu’elle est particulièrement déjantée et a un côté cheap – probablement voulu – avec quelques gags de mise en scène particulièrement savoureux (par exemple, les parents d’Andrés sont systématiquement mal cadrés et à moitié cachés) et une bande-son électro-goth du plus bel effet.

Bref, Los Espookys c’est bien barré, c’est bien rigolo et c’est d’ailleurs bien dommage que la série ait été annulée après le deuxième saison. En attendant, celle-ci est très bien.

Bonus: la bande-annonce:

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