Contacté par les Luxembourgeois de Light Damage, me voici à chroniquer leur premier album (également nommé Light Damage) et à faire une coche dans ma grille de prog-bingo à “Luxembourg”.
Light Damage propose un rock progressif tendance néo des années huitante – du néo-rétro-progressif, en quelque sorte. En l’écoutant, je pense beaucoup à de jeunes groupes de l’époque ou de la décennie suivante, comme Deyss, Clepsydra, Galaad (pour son premier album).
Un peu comme tous ces groupes, Light Damage propose un rock progressif plus théâtral que symphonique, plutôt accessible, avec des grandes envolées mélodiques à la guitare et aux claviers. Et un peu comme tous ces groupes, Light Damage pêche un peu du côté de la voix – au point que je me demande si ce n’est pas un effet de style.
L’album comporte six pistes, dont une seule fait moins de six minutes: le bref instrumental “F.H.B (For Helpful Buddies)” (en écho à “For Absent Friends”?). Les autres prennent leurs aises, entre six et dix minutes, pour un total de plus de quarante minutes.
Ceux qui me connaissent savent que, quand j’utilise l’expression “rétro-progressif” quelque part, ça implique de quelque peu fustigé un manque d’originalité dans les compositions. Soyons francs: Light Damage ne révolutionnera pas le néo-prog – si tant est que quoi que ce soit le puisse.
Cependant, le tout est exécuté avec inspiration et énergie et soutenu par une production de très bonne qualité. Mon seul reproche, comme je le mentionnais précédemment, concerne le côté parfois trop théâtral des parties chantées, qui s’aventurent dans des domaines musicaux qu’il serait préférable de laisser inexplorés. Entendons-nous bien: Nicholas-John est un plutôt bon chanteur, mais il lui arrive d’en faire trop.
Mais l’un dans l’autre, Light Damage est un premier album de bonne tenue, qui devrait intéresser les amateurs de néo-progressif du bon vieux temps de nos jeunes années.
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