Les Vacances de Jésus et Bouddha

Les Vacances de Jésus et Bouddha, manga de Hikaru Nakamura, part sur cette idée complètement fumée: à Tokyo, Jésus et Bouddha vivent dans une petite chambre, en colocation. Ils sont en vacances, après avoir géré le passage du deuxième millénaire, et découvrent la vie au Japon au XXIe siècle.

C’est plutôt rigolo. Déjà, Les Vacances de Jésus et Bouddha est plus irrévérencieux que réellement blasphématoire, même si l’autrice n’hésite pas à mettre en scène des éléments – plus ou moins apocryphes – de la vie des deux divinités, qui apparaissent ici sous la forme de deux jeunes hommes d’une vingtaine d’années.

Le principal ressort comique, c’est évidemment de confronter deux divinités au quotidien des mortels, d’une part, et d’un Japon tout de même très séculaire. D’autant que leurs pouvoirs ont tendance à se manifester en dehors de leur volonté, ce qui donne lieu à des scènes bien absurdes, comme l’eau d’un bain public transformé en vin.

C’est assez amusant de voir ces deux figures vivre comme deux personnes « normales » – ou essayer de, à tout le moins – dans un Japon contemporain, avec quelques petites manies nées de leur ancienne vie sur Terre. Ainsi, Jésus est un blogueur accro aux jeux vidéos et Bouddha, grand admirateur de Tezuka, se rêve en mangaka. Sans parler de leur duo comique « Perma et Chevelu ».

Les Vacances de Jésus et Bouddha est une série plutôt légère, ce qui est à la fois un défaut – c’est souvent très superficiel – et une force, en évitant pas mal d’écueils dramatiques, compte tenu des personnages. Le ton est clairement à la comédie, limite sitcom par moments. Il y a aussi pas mal de quiproquos, notamment lors d’une confrontation avec un yakuza.

J’ai lu pour le moment les trois premiers tomes (retrouvés par miracles au fond d’une des piles de manga de ma dame) et globalement, j’aime bien. Je ne suis pas très fan du trait d’Hikaru Nakamura, mais les pages fourmillent de petits détails et de notes biographiques souvent désopilantes.

C’est sympa à lire mais pas… euh, transcendant? Enfin bon, vous voyez ce que je veux dire. Pour les rôlistes, il y a clairement un petit côté INS/MV, surtout quand débarquent les archanges ou d’autres créatures divines.

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