Il y a très longtemps, dans une lointaine galaxie, vivait un homme qui voulait raconter des histoires au monde entier. Dans l’épisode précédent, il parvint à déjouer tous les pronostics et sortir le premier épisode de sa saga, mais l’aventure continue dans ce deuxième épisode des Guerres de Lucas.

Vous l’aurez compris – plus encore si vous avez lu le premier tome – Les Guerres de Lucas, c’est l’histoire de Georges Lucas et de Star Wars. Une histoire racontée en bande dessinée par Laurent Hopman (scénario) et Renaud Roche. Et, comme de bien entendu, ce deuxième épisode va raconter le… deuxième épisode.

Pour être plus précis, la conception et le tournage de la suite de ce qui était déjà le plus grand succès de la science-fiction au cinéma. Bien entendu, The Empire Strikes Back sera encore plus grand et encore plus cher. Et son tournage encore plus catastrophique.

Mais vraiment: on a l’impression que Georges Lucas a marché sur le pied d’un sorcier vaudou rancunier et construit ses lieux de tournage sur des lieux de sépulture autochtones. Météo turbopourrie, produits toxiques sur les plateaux, accidents à répétition, jusqu’au décès de John Barry, le réalisateur en charge de la deuxième équipe.

Les retards s’accumulent, les dépassements de budget aussi et, par la même, la mauvaise humeur de Lucas, qui a gagé un peu tout ce qu’il possède pour sortir le film. De même que pour le premier, le tournage du second Star Wars est presque un film dans le film, avec ses rebondissements souvent incroyables et… ok, le suspens est un peu éventé après plus que quarante-cinq ans, mais la tension est quand même présente.

Après, il faut quand même dire que ce deuxième épisode des Guerres de Lucas reprend en grande partie le même schéma que son prédécesseur. On perd même le côté « de zéro à héros » des débuts. Mais ça fonctionne toujours aussi bien, avec des planches en bichromie et une galerie de personnages presque aussi incroyables que le ceux de l’histoire.

Une fois encore, on se régalera avec les idées alternatives du script et on jettera même avec délice un œil sur l’autre blockbuster en gestation à ce moment-là: Raiders of the Lost Ark, le premier volet des aventures d’Indiana Jones.

Donc, c’est un grand oui pour Les Guerres de Lucas, épisode II. Il est peut-être un poil moins prenant que le premier, mais il continue brillamment le travail de biographie de l’œuvre et de son auteur.

Stéphane “Alias” Gallay, graphiste de profession, quinqua rôliste, amateur de rock progressif, geek autoproclamé et résident genevois, donc grande gueule. On vous aura prévenu.

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