« Les Concepteurs de Destinées », de Philippe Morineau

Au cœur d’une gigantesque structure sous-marine, une entité nommée Saclyd observe les mondes. Mais tout n’est pas pour le mieux dans le multivers et plusieurs destinées, sur des mondes possibles, vont se retrouver impactés par une lutte qui les dépasse. C’est, en résumé, l’ambitieux premier tome des Chroniques de l’Uchronomicon, intitulé Les Concepteurs de Destinées et signé Philippe Morineau.

Plus généralement, l’intrigue suit la trajectoire de plusieurs personnages dans des mondes uchroniques: un officier d’un Empire napoléonien entre steampunk et égyptomanie; une voleuse des rues asservie par une peuplade extra-terrestre; le fils d’une grande famille dans un monde dominé par la culture juive; ou le fils de l’Empereur d’un Empire romain interstellaire. Entre autres.

Au cœur de ces mondes, il y a Saclyd, une entité non-humaine qui, avec sa fille, surveille des anomalies qui se forment dans le multivers, pendant que son fils rumine des désirs de conquête.

Si j’utilise le terme « ambitieux » pour Les Concepteurs de Destinées, c’est que ce roman est le premier d’un cycle dont le deuxième ne devrait pas tarder à paraître (EDIT, 13 mai 2022: il est paru). Il part sur une guerre qui se livre au travers du multivers (avant que ce ne soit cool); on ne fait pas beaucoup plus grandiose.

Et Philippe Morineau ne fait pas semblant non plus. Ses uchronies sont hautes en couleur, souvent très originales et redoutablement documentées. Le monde de la Nouvelle Israël, par exemple, est particulièrement original. En tant que grand amateur (et consommateur) d’uchronie, je ne peux qu’approuver.

Cela dit, cette ambition et cette richesse ont des effets secondaires pas toujours très heureux. Les Concepteurs de Destinées a le défaut de beaucoup de premiers tomes: c’est en grande partie de la mise en place. La multiplicité des uchronies fait que l’action est diluée dans les quelques 350 pages de l’ouvrage.

Alors j’admets que mon expérience de lecture a quelque peu pu influencer cette impression. Philippe Morineau a eu la gentillesse de m’envoyer la version numérique de son roman il y a un peu plus d’un an de cela.

Le souci, c’est que je ne lis en numérique que dans les transports en communs et… disons que la période n’est pas idéale pour cela. Du coup, j’ai pris beaucoup plus de temps que d’habitude pour finir ce roman – et encore plus de temps pour en écrire la présente chronique.

Quoi qu’il en soit, j’ai été plutôt convaincu par Les Concepteurs de Destinées – même si c’est plus par ses univers que par sa trame principale. Il est clairement truffé de bonnes idées, avec une écriture solide.

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