La Cellule Fantôme, tomes 1 et 2

C’est un peu au pif que j’ai acheté ces deux tomes de la bande dessinée La Cellule Fantôme, attiré par une histoire de science-fiction sur fond d’effondrement et de technologies interdites. Alléchant.

Début du XXIIe siècle: les signes d’un effondrement généralisés sont de plus en plus visibles dans un monde où le privé fait la loi dans les derniers îlots de civilisations et où les gangs sectaires règnent sur le reste.

Erik Cuervo est un mercenaire; ex-militaire, ex-flic, ex-mari, ex-beaucoup de choses en fait. Il est recruté par une mystérieuse Melissa Faust et sa Cellule Fantôme, une organisation clandestine qui cherche à sécuriser certaines technologies très dangereuses.

Et sa première mission consiste à retrouver un trafiquant d’armes enlevé par trois criminels, mais rien ne va se passer comme prévu et Cuervo va se retrouver confronté à des menaces qui défient l’imagination. Même celle d’un mercenaire endurci.

La Cellule Fantôme propose une histoire qui rappelle beaucoup la Première Troisième Loi de Clarke: toute technologie suffisamment avancée est indistinguable de la magie. Les protagonistes mentionnent un « âge d’or » technologique, depuis, et ils se retrouvent confrontés à un dieu autoproclamé, Moloch, dans un contexte de fin du monde annoncée et de religiosité en roue libre.

Dans l’absolu, l’intrigue est intéressante et, sur la base de ces deux premiers tomes, prometteuse. Olivier Lubrano di Ciccone, qui signe à la fois le scénario et le dessin, se débrouille plutôt bien. Je dirais cependant qu’elle a, à mon avis, deux défauts.

D’une part, un contexte qui est sous-exploité. On ne voit quasiment rien du monde de 2115, l’action se déroule surtout dans les bases scientifiques, des lieux abandonnés, ou des bases scientifiques abandonnées. On a certes un monologue télévisé en guise d’introduction, mais c’est peu.

D’autre part, un dessin qui me paraît parfois très statique. Le trait n’est en soi pas désagréable, mais les scènes d’actions ne me paraissent pas naturelles. Et quelques perspectives un peu foireuses, aussi.

Cela dit, La Cellule Fantôme est une plutôt bonne série de science-fiction. Elle a le bon goût de ne pas donner dans le manichéisme et me donne envie de lire la suite.

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