En cette fin de XVIIe siècle, le roi Philippe VII, en son palais de Manhattan, règne sur la Nouvelle-France. Mais les Anglais et les Espagnols qui l’ont forcé à fuir l’Europe n’ont pas renoncé à le détruire une fois pour toute.
Ce cinquantième tome de la série uchronique Jour J, intitulé Saint-Denis des Amériques, est la première partie d’un diptyque, qui lui-même fait suite au Dernier Mousquetaire, paru il y a quatre ans. On y retrouve Philippe VII, devenu roi à la mort de son frère Louis, ainsi qu’un certain Aramitz.
L’histoire se concentre sur un duo d’adversaire, le capitaine Antoine de Montbéliard côté français et Lord Berkeley, pour les Britanniques. Et, surtout, sur un projet de machine infernale qui fait un gros clin d’œil au Projet Manhattan (il est même nommé ainsi dans la dernière page).
On retrouve la même équipe créatrice que pour le précédent: Vladimir Aleksić aux pinceaux et le duo Jean-Pierre Pécau / Fred Duval au scénario. L’ensemble est plutôt bien réalisé; parfois un peu inégal mais rien de majeur.



L’histoire est bien ficelée, avec un mélange entre les ambiances « cape et épées », les intrigues de pouvoir, mais aussi l’exotisme du « nouveau monde », qui à cette époque n’est guère plus que quelques cités côtières, des avant-postes et beaucoup de nature sauvage.
Après, en tant que lecteur de The Dawn of Everything, je trouve un peu dommage que la présence des peuples natifs reste très anecdotique, quelque part. Il aurait sans doute été intéressant de mettre plus en avant les structures existant déjà, mais le scénario a sans doute été écrit un peu trop tôt pour cela.
Ce premier tome est donc plutôt de bonne facture, avec une uchronie intéressante. J’attends donc la suite.


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