Jour J, tome 45: L’Affaire Ravaillac

En 1610, le carrosse royal traverse les rues de Paris. Un homme s’élance, plante son poignard dans l’habitacle et transperce… un mannequin. Ainsi commence L’Affaire Ravaillac, nouveau tome (le quarante-cinquième) de la série uchronique Jour J.

On avait déjà eu droit à une revisite des Guerres de Religion un peu plus tard, dans la France de d’Artagnan, mais ici, on est presque un siècle plus tôt, au temps du bon roi Henri le quatrième.

Le protagoniste de cette histoire va se retrouver à enquêter sur la tentative d’assassinat et le complot qui se cache derrière. Connu à la cour sous le nom de Monsieur Jean-François de Serres, mais plus encore par son surnom, Rapine. Je crois d’ailleurs que le premier n’est mentionné nulle part ailleurs que sur la quatrième de couverture.

L’homme est un spadassin cynique, avec suffisamment d’expérience pour n’avoir ni illusions, ni scrupules. Peut-être même un peu trop d’expérience, d’ailleurs, s’il avait dix-huit ans en 1572. Mais passons.

Avec L’Affaire Ravaillac, Jour J renoue avec un format en un seul tome. Plutôt avec bonheur, je dois dire. L’histoire est – presque littéralement et chronologiquement – entre Les Trois Mousquetaires et le roman rabelaisien, avec des personnages qui mangent, jurent, baisent et se battent – pas forcément dans cet ordre.

Avec L’Affaire Ravaillac, on est dans le domaine de la petite histoire qui rejoint la grande. J’entends par là que si les événements peuvent avoir un impact considérable sur l’Histoire avec un grand H, ils restent plutôt au ras du sol.

Pour l’occasion, l’équipe scénaristique, composée de Jean-Pierre Pécau, Fred Duval et Fred Blanchard, s’est adjoint les services du dessinateur Mario Bianchini. Le trait est assez classique de la bande dessinée « pas pour les enfants », mais il colle bien à l’ambiance.

Mis à le problème chronologique mentionné, je pinaillerais sur le fait que le dessin abuse un peu de la nudité féminine semi-gratuite. Pas que je sois contre le principe, mais ça fait un peu trop fan-service à mon goût. Cela dit, c’est un souci assez mineur.

Dans l’absolu, L’Affaire Ravaillac est plutôt dans le haut du panier de cette pléthorique collection Jour J. À recommander, surtout si vous aimez les ambiances « grand siècle » un peu crades sous les bras (les rôlistes qui jouent aux Lames du Cardinal, 7e Mer ou Te Deum pour un Massacre, on vous voit).

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