La Suisse romande a beau être une petite région, son actualité en matière de convention sur la pop-culture est loin d’être négligeable. Témoin l’édition 2020 de Japan Impact, douzième du nom.
Japan Impact est une convention qui met surtout l’accent sur la culture japonaise. Et elle ne fait pas semblant: à côté des passages obligés, elle propose aussi des événements moins évidents, comme du yosakoi (une forme moderne et très enlevée de danse traditionnelle), du zazen, des ateliers de calligraphie ou de fabrication de sceaux, jusqu’à des présentations de chiens shiba-inu.
Autant dire qu’entre les stands, les ateliers, les conférences, les projections – et, de façon générale, la foule – les couloirs de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL pour les intimes) sont bien occupés. Au reste, cette année, la convention a investi une nouvelle aile du campus et installé les stands de nourriture à un emplacement plus rationnel.
Et puis, bien sûr, il y a le cosplay. Avec deux concours – individuel et groupe – ainsi que des invités, des ateliers et un studio photo, la pratique est fortement représentée. Même si je n’avais pas une épouse cosplayeuse, j’aurais du mal à passer à côté.
Bon, soyons honnête: si je n’avais pas une épouse cosplayeuse – et très enthousiaste sur ce genre d’événement – je doute que je participerais à Japan Impact de façon aussi intensive. Bon, pour me garder occupé pendant le week-end, j’ai récupéré un passe photo et shooté un peu tout et le reste.
Pour en revenir au cosplay, les deux concours ont encore une fois drainé un vaste public – et beaucoup de participants, aussi. Comme souvent, le niveau est globalement impressionnant. Il m’a semblé que, cette année, il y avait pas mal d’effort pour trouver des sujets originaux, comme des personnages de Magic: The Gathering, d’un jeu pour mobile ou même Le Petit Prince (oui, le livre).
Les prestations étaient souvent humoristiques, aussi. Je sais que c’est pas mal dans la culture geek, mais j’ai eu l’impression que c’était plus marqué que les années précédentes. Ma dame, qui connaît un peu la scène internationale, me confirme que ce n’est pas très courant.
il n’y a pas que les compétiteurs: une bonne quantité de visiteurs viennent également costumés. Parfois à minima – un masque, un sweater ou une tenue une pièce – parfois avec des créations aussi complexes que ce que l’on peut voir sur scène. Les spectacle est presque autant dans la salle que sur la scène.
On a aussi eu de la chance d’avoir une météo somme toute clémente: froide, certes, mais pas tant que ça et surtout avec un ciel dégagé. Ça facilite les shootings photo et ça évite de se tremper en passant du site principal de la convention au Rolex Center où se déroulent les concours cosplay.
Je parle beaucoup du cosplay ici parce que c’est donc l’activité la plus visible et aussi celle qui me concerne le plus au premier chef (oui, chef!). Mais, comme mentionné, Japan Impact, ce n’est pas que cela. Il y a dans l’organisation de l’événement une réelle volonté de présenter le Japon, et pas seulement par son angle le plus connu ou le plus « pop ».
On trouve ainsi, dans les couloirs de Japan Impact, plusieurs panneaux informatifs qui abordent divers aspects de la culture japonaise. Il y a surtout une masse impressionnante d’activités ouvertes à tous, du dessin aux arts martiaux, en passant par les jeux traditionnels.
Disons que, par rapport à d’autres conventions, Japan Impact est encore un événement à échelle humaine: pas de grandes stars, une « ligne éditoriale » claire, un accent mis sur les activités grand public. Et ça fonctionne plutôt bien.
Ma galerie de photos est en cours de tri. Il y a 3600 fichiers, sans compter les vidéos, ça va donc prendre un peu de temps… Mais, quand ça sera prêt, vous pourrez la retrouver sur Facebook (en basse-résolution) et sur Flickr.
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