C’est précédemment d’une réputation très flatteuse que The Passing, de Jacob Roberge, a atterri dans ma liste de lecture musicale. En effet, plusieurs chroniqueurs prog ont spectaculairement encensé cet album. Non sans raison.
Jacob Roberge est un compositeur et multi-instrumentiste québécois, qui a également une carrière de chanteur et qui, ici, sort son premier album. Son style musical est un néo-prog classique, avec un chant en anglais.
The Passing compte six pistes et affiche une durée totale supérieure à une heure. Quatre pistes durent entre cinq et six minutes, une atteint les dix minutes et la dernière dépasse les trente minutes.
La durée de ce super-epic final est probablement la raison pour laquelle beaucoup de chroniqueurs ont comparé Jacob Roberge à Neal Morse. D’un point de vue musical, je suis moins convaincu de la justesse de cette comparaison.
Pour ma part, si j’ai immédiatement classé The Passing dans la catégorie prog, j’ai eu plus de mal à être plus précis. La musique a ce côté familier, immédiatement reconnaissable comme du néo-prog, mais sans avoir une ou deux influences absolument évidentes. Après quelques écoutes, j’y retrouve quelques éléments rappelant le Marillion des débuts ou IQ, voire Mike Oldfield sur quelques sonorités de guitare, mais c’est assez subtil.
(Il y a même quelques passages de guitares sur le morceau-titre qui me rappellent Iron Maiden.)
Je pense que le mot-clé pour décrire The Passing, c’est « maîtrisé ». Ce n’est pas un album impressionnant, pas d’esbroufe, pas de grandiloquence, mais une sorte de force tranquille dans les compositions et leur interprétation. Quelque part, c’est presque un défaut, notamment au niveau de la voix, qui pourrait peut-être avoir plus de coffre.
La maîtrise de Jacob Roberge est évidente dans les deux epics de l’album, « Petrichor » et le morceau-titre. Mais tout l’album est au même niveau. Ce qui, là encore, pourrait être un défaut, une impression d’uniformité, sans temps fort, mais en fait, ça passe.
Je ne suis pas certain que The Passing parlera à tout le monde. Son côté néo-prog un peu lisse pourrait rebuter ceux qui préfèrent une musique un peu plus aventureuse, avant-gardiste. Ce qui est certain, c’est qu’il me parle à moi et je vous recommande de consacrer une écoute à cet album de Jacob Roberge, disponible sur Bandcamp.
Bonus: la vidéo de « Empty Traces, Pt. 1 »
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