Eureka Seven

Les animes, quand on en a vu autant que moi, on finit par être blasé: il faut sortir du Satoshi Kon ou des calibres du même genre pour me titiller. Alors quand je tombe sur Eureka Seven (2005), un truc qui ressemble à une énième resucée d’Evangelion, je ne m’attends pas à grand-chose (à part que ce sera meilleur que l’original, ce qui n’est pas difficile).

C’est parfois bon d’avoir tort.

Vous connaissez la manœuvre: le jeune garçon peu sûr de lui, la jeune fille mystérieuse, les méchas mystiques, les secrets inavouables, tout le tremblement. Bien. Rajoutez à la sauce une bande de rebelles à bord d’un vaisseau militaire volé, qui font du surf et de la contre-culture (la série est saupoudrée de références culturelles, musicales et visuelles aux années 60 et 70, y compris dans le dessin de certains personnages), une grosse dose de mythes bouddhistes et un méchant bien méchant; ça commence à ressembler à quelque chose.

Mais la grande force d’Eureka Seven, c’est l’écriture. Au début, la richesse de l’univers et des personnages fait qu’on est un peu perdu, mais la série fait 50 épisodes et les auteurs avaient visiblement une idée claire de là où ils voulaient aller. Du coup, tout est très cohérent: l’histoire connaît un certain nombre de retournements qui maintiennent le suspense jusqu’au bout, mais finit par retomber sur ses pieds. Le seul bémol est une fin qui donne dans le deus ex machina (quasi-littéralement) et la guimauve, mais c’est somme toute très excusable.

Comme souvent dans les animes, le ton sérieux cède la place à quelques épisodes loufoques (tel le match de foot de l’épisode 39), mais sans jamais réellement faire tache. Et, cerise sur le gâteau, la production est remarquable pour une série d’une telle durée.

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