Bonne nouvelle pour Dorian Hawkmoon, héros éponyme: il va revoir la Kamarg. Mauvaise nouvelle: c’est en prisonnier à bord d’un navire granbreton. Ce quatrième et dernier tome de l’adaptation en bande dessinée commence fort mal.

J’avoue que, si j’avais un bon souvenir des romans de Michael Moorcock (certes lus il y a plusieurs décennies), ça n’a pas vraiment été confirmé par cette bande dessinée et, plus particulièrement, ce quatrième tome.

Il y a beaucoup d’invraisemblances, déjà. Le général ennemi qui retourne sa veste, l’artefact qui renverse une situation impossible, puis le deuxième artefact qui renverse une autre situation impossible. Tout ça pour un final promis comme apocalyptique, certes, mais spectaculaire et qui se termine en fait par se dégonfler comme une baudruche à grand coup de deus ex machina (littéralement). Et qui fait que les personnages ne servent à peu près à rien.

Ce n’est pas forcément de la faute des auteurs de la BD – Jérôme Le Gris au scénario, Benoît Dellac au crayons, Luca Bulgheroni à l’encrage et Greg Lofé aux couleurs. Je soupçonne qu’une bonne partie du problème vient du matériau original. Et aussi du fait que, quand je les ai lus, je n’avais pas exactement les mêmes standards en matière de fantasy (genre, je n’avais pas fait un burn-out stylistique sur la fantasy; je blâme D&D).

Je dois quand même dire qu’il y a du bon dans Hawkmoon, à commencer par un univers très baroque, entre post-apo, fantasy et science-fiction, qui est plutôt bien rendu dans cette série. Et puis le côté cliché renforce les aspects pulp de l’histoire. C’est juste que ça manque de rythme, tout ça.

Après, il s’agit ici du « Cycle Premier », ce qui pourrait vouloir dire qu’une suite est prévue. Reste à voir ce que cela va donner. Je reste ouvert, mais ce quatrième tome de Hawkmoon a quelque peu éprouvé ma patience.

Stéphane “Alias” Gallay, graphiste de profession, quinqua rôliste, amateur de rock progressif, geek autoproclamé et résident genevois, donc grande gueule. On vous aura prévenu.

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