Dans ce deuxième tome de Hawkmoon, intitulé La bataille de Kamarg, l’éponyme duc de Köln cherche à se réfugier en Kamarg après l’anéantissement de sa ville par les Grandbretons. Mais devenu contre son gré un agent de ses ennemis, il a pour mission de capturer la fille du Comte Airain, le souverain de Kamarg.
Ses hôtes ne sont cependant pas dupes et parviennent à neutraliser temporairement le joyau noir qui le contrôle, alors que l’armée grandbretonne se présente devant les défenses du comté.
Dans la suite de cette adaptation de la série de romans de Michael Moorcock, les choses sérieuses commencent vraiment pour Dorian Hawkmoon. Il va prendre fait et cause pour la Kamarg, une des dernières terres libres d’Europe face aux Grandbretons, rencontrer la belle Yisselda et entrevoir la possibilité de se libérer de la tutelle de ses ennemis.
Comme le nom de ce titre l’indique, la pièce de résistance de ce tome, c’est la bataille de Kamarg. Je pense ne pas trop spoiler en annonçant que les Grandbretons vont y subir une de leurs rares défaites, mais à un prix exorbitant. Le Comte Airain et ses alliés gagnent du temps, mais cela sera-t-il suffisant?
Hawkmoon n’est pas l’œuvre la plus connue de Michael Moorcock, mais on peut lui laisser ça: c’est de la grosse fantasy qui poutre – avec un côté post-apo en prime – et son héros est largement plus sympathique que l’autre albino maudit et son épée encore plus maudire.
J’avais lu les romans il y a foulala-longtemps – genre, je jouais encore à D&D à l’époque – et si je n’ai plus tout bien en tête, cette adaptation, signée Jérôme Le Gris, me paraît plutôt fidèle. Elle est soutenue par le dessin de Benoît Dellac, qui reste classique dans le genre franco-belge réaliste, mais très efficace.
La narration a un côté très « chronique », avec beaucoup de textes « en voix off ». Ceci, couplé à un antagoniste du genre « méchant vraiment très méchant », a un côté un peu old-skool pour de la bande dessinée, même si ça se justifie par le fait que ce soit l’adaptation d’un roman.
Mais dans l’ensemble, ce deuxième tome de Hawkmoon est plaisant et confirme la bonne tenue de cette série, prévue en quatre tomes pour son premier cycle. Ce n’est pas renversant, mais ça se laisse lire sans déplaisir.
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