Après la chute de Köln, le prince Dorian Hawkmoon a tout perdu: son père, son royaume, sa liberté. Tombé aux mains des Granbretons, combattants sanguinaires bien décidés à unir le continent par le feu et le sang, il va devenir leur instrument. Enfin, ça, c’est leur plan.

Hawkmoon est une des multiples séries de romans de Michael Moorcock, une autre incarnation du Champion Éternel qui, ici, évolue dans une Europe post-apocalyptique où les épées côtoient des technologies plus avancées, comme les ornythoptères ou des armes à feu, et même de la magie.

Cette bande dessinée, signée Jérôme Le Gris (à l’adaptation et au scénario) et du duo Benoît Dellac et Didier Poli aux dessins, est bien évidemment inspirée de ces romans, moins connus qu’Elric de Melniboné (qui a fait l’objet d’une autre adaptation, mais que je n’ai pas lue).

Adaptation fidèle? Je vous avoue que je ne saurais dire: mes souvenirs des romans remonte à environ trente ans, cette époque heureuse dite « du XXe siècle ». Je me rappelle avoir préféré ce héros-ci à l’autre albino maudit, mais pour ce qui est des détails, c’est plus flou. Et, pour tout dire, c’est une adaptation, donc on s’en fout un peu.

Tout ce que je peux dire, c’est que l’ambiance est assez raccord avec ce dont je me souviens. On retrouve la sauvagerie des Granbretons, sous leurs dehors raffinés. On retrouve également la Kamarg, objet des convoitises de l’Empire Ténébreux.

Oui, parce que les Granbretons, c’est L’Empire Ténébreux. C’est souvent turbocliché, comme contexte, mais Hawkmoon est un roman qui est aussi vieux que moi, donc il n’est pas complètement impossible que ce soit lui qui ait inventé le cliché en question. Bref.

Bref, si j’ai ramassé ce premier tome un peu au pif, je ressors de sa lecture plutôt satisfait. Le dessin, typique de l’école contemporaine franco-belge réaliste, est très correct, avec deux-trois morceaux de bravoure très satisfaisants. L’histoire est prenante et les personnages bien campés – même si le Hawkmoon titulaire est un peu trop sur son truc, comme on dit.

Au final, ce premier tome – du premier cycle, prévu pour en compter quatre – est tout à fait recommandable. C’est une mise en bouche, mais de qualité.

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