Il y a deux jours, je vous parlais du metal progressif australien. OK, je vous en ai parlé souvent. Ça ne va pas s’arranger avec Map of Broken Dreams, le premier album de Great Leap Skyward, recommandé (OK, il y a un an) par Neoprog.
Ploum m’a gentiment moqué sur le fait qu’il ne comprenait pas qu’un groupe anglais soit australien. Qu’il se rassure: Great Leap Skyward est bel et bien australien. Son metal progressif est assez proche des canons régionaux du genre: beaucoup de mélodie, pas mal de complexité et, dans le cas présent, pas mal d’énervement à la Devin Townsend.
Concept-album sur le thème de la fin du monde – ou, à tout le moins, de la civilisation occidentale capitaliste – Map of Broken Dreams est un album d’un peu moins d’une heure, divisé en huit morceaux dont la durée oscille entre quatre neuf minutes.
Pour un premier album, c’est plutôt impressionnant: beaucoup d’énergie, beaucoup d’intensité, un metal progressif qui jongle entre les parties planantes et les rushes survitaminés, double grosse caisse et riffs en pagaille, plus une grosse voix death. Il faut écouter « I Am the Black Matriarch » pour le croire.
La similarité avec les compostions les plus secouées de Devin Townsend, soulignée par la chronique du collègue, est assez évidente, mais Great Leap Skyward est loin d’être un simple clone du Canadien fou. Leur musique est nettement plus accessible, peut-être moins impressionnante techniquement, mais plus cohérente sur la durée d’un album.
Avec ses compositions plutôt longues, le groupe prend le temps de poser des ambiances et de développer ses paysages torturés – à l’image de la pochette, qui ressemble à un gros clin d’œil à celle du Somewhere in Time d’Iron Maiden, avec sa profusion de petits détails.
Donc je rejoins mon collègue de Neoporg: Map of Broken Dreams est un très bon album de metal progressif. Pour un premier essai, c’est un coup de maître – même si, sous une incarnation précédente du nom de Knightmare, le groupe avait signé un EP et un album. Je vous le recommande.
Bonus: la vidéo de “Singularity”
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