For All Mankind, saisons 1 et 2

En ce moment, je devrais être quelque part en Auvergne, à profiter du bon air d’altitude et d’une compagnie ludique choisie. Sauf que je me tape un lumbago depuis plus de deux semaines. Du coup, grâce à l’ami Ghislain, j’en ai profité pour regarder les deux premières saisons de For All Mankind.

La série commence avec l’arrivée du premier homme sur la Lune, en juillet 1969. Il s’appelle Alexei Leonov. La NASA n’est pas très contente. Le président Nixon encore moins.

For All Mankind est donc une série uchronique autour de la conquête spatiale, avec une compétition accrue par la Guerre froide. Si vous pensiez que les années septante et huitante étaient tendues, attendez de voir à quoi ressemblent celles-ci.

La première saison se concentre sur la première moitié des années septante. Après que les Soviétiques aient envoyé une femme sur la Lune, la NASA incorpore des femmes dans son programme. Puis, c’est une course pour établir une base lunaire permanente.

La deuxième, qui se déroule en 1983, tourne autour de conflits territoriaux sur la Lune. En effet, notre satellite contient un certain nombre de ressources (glace, lithium, etc.) qui attisent les convoitises. Sauf que, dans un contexte international plus tendu que jamais, ça fait des étincelles; comme le dit un des personnages, des guerres ont commencé pour moins que ça.

For All Mankind suit un certain nombre d’astronautes, réels et fictionnels. Ainsi, aux côtés de Neil Armstrong, Buzz Aldrin et Deke Slayton, la série invente les figures d’Ed Baldwyn, Gordon et Tracy Stevens, Molly Cobb, Danielle Poole et Ellen Winston.

Comme souvent dans ce genre de série, l’action suit à la fois leur carrière spatiale et leur vie quotidienne. Leurs histoires d’amour (ou de cul), leurs faiblesses, tout ça. En général, je ne suis pas client, mais j’ai trouvé que les scénaristes avaient le bon goût de détourner intelligemment pas mal des clichés du genre.

Je n’ai pas pu m’empêcher de voir pas mal de parallèles entre cette série et les romans de la série Lady Astronaut, de Mary Robinette Kowal, que j’avais récemment chroniqués. Même si ces derniers se déroulent plus tôt et dans un autre contexte, pas mal des thèmes sont similaires. Notamment les questions du racisme et du sexisme des sociétés de l’époque, plus le fait que les astronautes sont des pilotes, et donc des têtes de bois.

Si For All Mankind se concentre surtout sur Houston et le centre de contrôle de la NASA, on peut voir en creux les changements que l’uchronie cause, avec notamment des voitures électriques dès 1983, fruits de la technologie développée pour les véhicules lunaires.

Il y a deux-trois changements dans la deuxième saison qui feraient grincer des dents les uchronistes les plus hardcore – les tenants du principe « même cause, même effets ». Le fait que John Lennon survive à sa tentative d’assassinat, mais pas Jean-Paul II, par exemple. Mais c’est mineur.

Globalement, j’ai beaucoup aimé For All Mankind, mais il faut aussi dire que ça tape pile dans mes lubies habituelles – engins volants et uchronie. La troisième saison est annoncée pour 2022, avec de nouveau un saut d’une décennie et l’accent mis sur Mars. Ça promet.

Bonus: la bande-annonce de la première saison

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4 réflexions au sujet de “For All Mankind, saisons 1 et 2”

  1. Mince, désolé pour ton lumbago, c’est moche de vieillir…
    Sinon oui, elle est excellent cette série et oui on est pas très loin de Mary Robinette Kowal et de l’Etoffe et Héros.
    A voir et même à revoir.

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