Certains noms de groupe tiennent souvent lieu de profession de foi – surtout dans le metal. Ainsi, Fleshgod Apocalypse évoquant assez peu les envolées mélodiques, le groupe est longtemps resté sous mon radar, jusqu’à ce que Angry Metal Guy fasse une chronique sur leur dernier album, King.

Fleshgod Apocalypse est donc un groupe de death-metal – c’était ça ou du black – italien, mais qui donne dans un sous-genre que j’appelle volontiers “symphonique à grand spectacle”. Ça implique généralement un orchestre, des chœurs et des thèmes grandiloquents. Dans le cas de King, c’est carton plein.

Avec douze pistes et un peu moins d’une heure, King propose des morceaux raisonnablement courts – entre deux et sept minutes, souvent enchaînés les uns aux autres avec des transitions minimales. Le CD inclut également un disque supplémentaire, avec onze des pistes en version orchestrale pure (avec chœurs et c’est tout).

Il y a quelques années, le mélange metal + orchestre + growls aurait probablement été salué comme audacieux, voire original. Seulement, de nos jours, tout le monde et son petit frère y va de son opus métalo-classique inspiré par Wagner et Hans Zimmer. Dans le genre, Fleshgod Apocalypse réalise un album honorable et même fort agréable, mais sans grande originalité non plus.

Musicalement, on ne peut pas dire que ce soit léger-léger. Certes, dans “heavy-metal”, il y a heavy, mais le sous-genre symphonique ne se distingue pas non plus par sa tendance à la sobriété et King s’apparente parfois à une grosse choucroute-melba, sauce Grand Veneur et un rab’ de frites. À la longue, ça pèse sur l’estomac.

Plusieurs morceaux se distinguent néanmoins dans l’ensemble. L’intro “Marche Royale/In Aeternum” est une excellente entrée en matière, avec un très bon “Healing Through War” (sur le thème de la Guerre des Gaules) à la suite. “A Million Deaths” et son intro speedée est sympa aussi.

King est donc un album sympa si on ne recherche pas quelque chose de très élaborée: c’est du metal bourrin, qui tape fort et qui retape fort derrière, quitte à fatiguer son auditoire sur la distance. Il a ses bons moments, mais la version orchestrale de l’album est presque plus écoutable.

Bonus: la vidéo de “Cold as Perfection”, qui est pas mal, mais pas dans mes préférées:

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