Plus de mille ans dans l’avenir, et dans la société parfaite d’une ville idéale, Roy se prépare à son passage à l’âge adulte. Mais avant de devenir un immortel, un Éternel-22, titre de ce roman d’Yvan Barbedette, il doit passer deux semaines déconnecté et découvrir la réalité nue.
Vous l’aurez deviné: l’envers du décor est particulièrement bizarre et cette société idéale ne l’est pas tant que ça. Mais vous n’imaginez pas à quel point. Et surtout, ce qui a mené à cette situation.
Éternel-22 se déroule à deux époques différentes: celle de Roy, mais aussi au point de départ de cette société, née d’un contact avec une sonde extra-terrestre. On y découvre celle qui deviendra la déesse « bienveillante » et son plan, qui doit justement arriver à son terme quelques jours après la déconnexion de Roy.
En filigrane, il y a l’Apocalypse. Au sens littéral: une révélation, le lever des voiles. Mais aussi sous sa forme biblique, dont une copie est retrouvée dans la sonde extra-terrestre.
À noter qu’Éternel-22 est également accompagné par des illustrations, signées Ronan Lescop, et même une bande-son de Donat Watine. Pour cette dernière, je ne peux pas dire grand-chose, parce que je ne l’ai pas écoutée; l’idée peut être bonne, mais ce n’est pas le genre de chose que je fais quand je lis.
Il y a pas mal de bonnes idées dans ce roman. La société idéale ultra-connectée et où presque tout est holographique – y compris les chats – ou la sonde extra-terrestre d’une civilisation disparue.
Il y a aussi pas mal de trucs un peu cringe. Le chat artificiel, justement, mais ça c’est juste moi. Mais aussi une société qui est littéralement basée sur l’inceste. Donc, ouais, gros trigger warning sur ce point. Et puis la fin frôle un poil le mysticisme et, si ça s’explique, ça aurait pu être amené plus tôt.
Malgré ça, j’ai plutôt aimé Éternel-22. Il est rythmé et assez original dans son idée de départ. Ce n’est clairement pas le roman de SF que je recommanderais à tout le monde, rapport aux éléments cringe susmentionnés, mais il a de bons côtés.
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