Downright Malice: Mechanica Temporis

Dans le metal, je n’aime pas tout. Par exemple, le thrash, j’ai du mal. Du coup, quand Didier, du groupe Downright Malice, m’a contacté pour me proposer leur dernier album, Mechanica Temporis, j’ai hésité. Mais s’il y a effectivement du thrash, il n’y a pas que ça.

Vétéran de la scène metal française, avec plus de trente ans d’activité et cinq albums à leur actif, Downright Malice est originaire du Grand Est. Leur musique est certes influencée par le thrash-metal, mais elle a également des accents power, indus et symphonique, des claviers et du growl aussi. Le mélange peut paraître très « carpe et lapin », mais ça fonctionne plutôt bien.

Mechanica Temporis est un album direct à plus d’un titre. Il compte dix titres plutôt courts – aucun ne dépasse les cinq minutes – pour une durée totale d’un peu plus de quarante minutes.

Sans trop de surprise, Downright Malice propose un metal à l’ancienne, très rentre-dedans. Notez que c’est un peu marqué dans le titre, quelque part. On trouve des accents maideniens, des duos vocaux clair-growl, des grosses guitares qui poutrent avec enthousiasme et, plus généralement, beaucoup d’énergie.

C’est aussi plus subtil que ça en a l’air. Mechanica Temporis compte plusieurs compositions complexes (« A Time for All »), des éléments surprenants (la ligne de claviers sur « Sin of Pride ») et globalement une quantité étonnante de mélodie. Je rassure aussi les amateurs de violence primaire: il y en a aussi, par exemple des titres comme « Parasite ».

Downright Malice part d’une base old-skool, genre thrash-metal de la fin des années huitante, et y combine des éléments plus modernes. Pour un titre autoproduit, il faut aussi dire que Mechanica Temporis sonne très pro. Bon, je suppose qu’avoir des musiciens avec probablement plus d’un siècle de métier mis ensemble, ça aide aussi beaucoup.

J’avoue que, si je n’avais pas reçu ce Mechanica Temporis en service de presse, je ne m’y serais probablement pas intéressé: le metal de Downright Menace est un peu éloigné de ce que j’écoute d’habitude. Mais du coup, je découvre un chouette album, qui poutre bien comme il faut. Rien de turbo-transcendant, mais il est très solide et je vous recommande d’y jeter une oreille.

Il n’est pas (encore?) disponible sur Bandcamp, mais vous pouvez le trouver sur les autres plateformes numériques – ou commander directement le CD auprès du groupe.

Bonus: la (non-)vidéo du morceau « You Can Pray ».

Pour soutenir Blog à part / Erdorin:

Blog à part est un blog sans publicité. Son contenu est distribué sous licence Creative Commons (CC-BY).

Si vous souhaitez me soutenir, vous pouvez me faire des micro-dons sur Ko-Fi, sur Liberapay ou sur uTip. Je suis également présent sur Patreon et sur KissKissBankBank pour des soutiens sur la longue durée.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.