En commençant à faire des recherches pour cette chronique, je me suis aperçu qu’un peu tout le monde et son petit frère avait déjà entendu parler de Dim Gray en général et de leur nouvel album, Shards, alors que moi j’étais en mode « oh tiens, cet album a l’air cool, je le prends » lors de mon passage à Paris début juillet.

Dim Gray est une formation norvégienne, née autour de 2020 autour de jeunes étudiants musiciens. Elle joue un rock progressif fortement teinté de folk, une musique blindée de mélodie et de lumière.

Troisième album du groupe, Shards dure un peu plus de quarante minutes et ne compte pas plus de neuf titres. Les sept premiers, entre trois et quatre minutes, donne à l’album une apparence de banalité, mais il se conclut avec un interlude de deux minutes qui précède l’epic final de dix minutes.

Quelque part, Dim Gray me fait un peu penser à Moon Safari dans l’esprit. J’y retrouve le même prog très accessible, solaire avec un petit côté rétro, mais occulté par une production solide.

Sauf que là où les Suédois sont très inspirés par Yes, on est ici dans un style moins immédiatement inspiré, mais qui joue sur des mélodies folk-rock. J’y entends parfois un soupçon de Genesis dans les parties les plus symphoniques ou de Mike Oldfield dans les guitares, mais c’est subtil (par exemple sur « Murals »).

Sur Shards, j’ai été constamment impressionné par les harmonies au piano, aux guitares et parfois, aussi, vocales. Comme chez d’autres groupes récents, il y a également plusieurs pistes sur lesquelles on entend du violon et du violoncelle.

Je dirais que les compositions ne sont pas toujours au top, mais, comme pour Dilemma précédemment chroniqué, presque toutes incorporent un « moment wow ». Je recommande néanmoins, dans le lot, « Murals » déjà cité (et en extrait ci-dessous), ainsi que « Myopia », « Little One » et l’epic final, « Attakulla ».

Et tout ceci fait de Shards une excellente surprise. Dim Gray propose une forme de rock progressif lumineux, positif et accessible. Je ne peux que le recommander aux amateurs du genre. L’album est disponible sur Bandcamp.

https://dimgraymusic.bandcamp.com/album/shards

Bonus: la vidéo de « Murals »

Stéphane “Alias” Gallay, graphiste de profession, quinqua rôliste, amateur de rock progressif, geek autoproclamé et résident genevois, donc grande gueule. On vous aura prévenu.

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