Delain: Dark Waters

Trois ans presque pile après Apocalypse & Chill, le groupe néerlandais Delain revient avec Dark Waters, nouvel opus dans le genre metal symphonique à voix féminine. Nihil novi sub sole? Sans doute, mais ce n’est pas très important.

Fondé il y a plus de vingt ans, Delain propose donc un metal symphonique principalement caractérisé par un chant féminin et des mélodies accrocheuses en diable. Si vous pensez « Nightwish », c’est la proximité la plus évidente, avec peut-être un côté plus pop. Oui, c’est possible.

Dans sa version de base, Dark Waters compte dix pistes pour quarante-huit minutes. C’est un format très classique, avec des compositions entre quatre et cinq minutes, guère plus et pas moins. Le digipack que j’ai récupéré chez mon fourgue habituel compte une variante au piano d’un des morceaux et un second CD avec une version orchestrale de l’album.

Je vais peut-être vous surprendre, mais Delain a une nouvelle chanteuse, l’Italienne Diana Leah. Ça m’a surpris aussi quand je m’en suis rendu compte… en allant sur leur site web au moment d’écrire cette chronique.

Et en fait, c’est quasiment tout le groupe qui a changé autour du claviériste et fondateur Martijn Westerholt. Bon, avec pas mal d’anciens qui sont revenus, aussi. Plus quelques invités, comme Marko Hietala (ex-Nightwish), Paolo Ribaldini et Ruud Jolie (Within Temptation).

Du coup, beaucoup de choses ont changé… à part le son Delain, qui reste globalement le même. Et c’est peut-être le principal défaut de cet album: un metal symphonique fondamentalement très classique.

Classique, certes, mais réalisé avec un soin certain. Dark Waters ne révolutionne ni le genre, ni même la musicographie du groupe, mais il propose une palanquée de morceaux finement ciselés et à l’énergie imparable.

Alors je sais que le mot « pop » a longtemps été une insulte dans le monde du metal; je soupçonne que des vendetta ont perduré des années pour moins que ça, mais on peut remplacer par « accessible » et c’est tout aussi bien.

Du coup, Dark Waters est un album de metal symphonique accessible, voila. C’est aussi une « machine à tube » franchement impressionnante. Il y a somme toute peu de pistes qui sont juste mouaibof. Juste la ballade « Mirror of Night » qui apaise un peu les débats entre deux brûlots.

C’est peut-être moi, notez. C’est assez marrant qu’au fil des ans, je devienne plus sensible au metal extrême et, dans le même temps, à sa variante pop.

Mais bref, j’aime beaucoup ce Dark Waters. Ce n’est pas l’album le plus original dans le metal symphonique, ni même dans la discographie de Delain, mais il y a de la qualitay et de l’énergie. Et, quelque part, je n’en demande pas beaucoup plus.

À ma grande surprise, Dark Waters est disponible sur Bandcamp.

Bonus: la vidéo de « Beneath »

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9 réflexions au sujet de “Delain: Dark Waters”

  1. Oui, le pianiste avait pris la décision, pendant l’ère covidiste je crois, de licencier le personnel. C’est dans la continuité du DELAIN 1.0.

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