Vous allez encore dire que je cherche, mais Coshish est un groupe de rock progressif indien (comme dans “d’Inde”; pas amérindien) et leur dernier album Firdous est une excellente surprise. Découvert via une chronique parue sur Progarchives, le groupe propose un rock progressif aux influences métal marquées, somme toute assez classique et dans la ligne du rock progressif contemporain, mais avec un chant en hindi.

Ceux qui espéraient une musique aux influences orientales en seront pour leurs frais: hormis peut-être une certaine coloration subtile des thèmes musicaux, le seul élément qui fasse couleur locale, c’est que les dix pistes de l’album (pour un total de près d’une heure) sont chantées en hindi, ce qui fait qu’il n’est pas évident de comprendre que Firdous (“paradis”) est un concept-album.

Heureusement, le groupe a eu la gentillesse, en plus de m’indiquer une source pour télécharger l’album à un prix carrément risible, de m’envoyer un dossier de presse expliquant en anglais de quoi il s’agit: l’histoire d’un garçon de la campagne qui part pour la Grande Ville, s’y perd (spirituellement) et se ressource en rentrant chez lui. Là encore, du classique.

Coshish se démarque plus par sa maîtrise du sujet: certes, ce n’est pas le rock progressif le plus original que j’aie jamais entendu, mais les quatre musiciens du groupe connaissent leur sujet sur le bout des ongles et garantissent une interprétation de très haut niveau, avec une étonnante alchimie entre les sections mélodiques et rythmiques. Tout juste si la voix fait parfois quelques écarts incongrus, mais rien de majeur.

La musique de Coshish se situe quelque part entre Pendragon, pour le néo-prog optimiste et lumineux, et Haken pour l’intégration de métal progressif dans les mélodies prog. Pour s’en convaincre, il suffit d’écouter des morceaux comme “Raastey”, “Behto Boondein” ou le majestueux final “Mukti” ou, pour une approche rock plus traditionnelle, “Coshish”.

Firdous n’est sans doute pas l’album de l’année, mais c’est un excellent album de rock progressif contemporain, ce qui est déjà très bien. De plus, c’est un bol d’air, au moins sur la forme, qui mérite l’effort de le rechercher (le plus gros défaut de l’album étant qu’il n’est pas facile à dénicher).

En bonus, le trailer de l’album, qui vous donnera un bon aperçu de la musique de Coshish.

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