Clive Nolan & Oliver Wakeman: Dark Fables

Plus de vingt ans après leur dernier projet en commun, Clive Nolan et Oliver Wakeman reviennent… plus ou moins. Dark Fables est en effet un album qui reprend en partie des compositions prévues pour un troisième album avorté, plus quelques autres pistes, lui donnant un côté « fond de tiroir » prononcé.

Si vous vous intéressez un minimum au rock progressif, le nom d’Oliver Wakeman ne doit pas vous être inconnu: fils de Rick Wakeman, claviériste de Yes, il a également participé à cette formation. Quant à Clive Nolan, clavier attitré de Pendragon, il a également participé à une myriade de projets annexes, comme Arena.

Sous leur nom commun, les deux compères avaient donc publié deux concept-albums sur des thèmes littéraires: Jabberwocky en 1999 et l’excellent The Hound of the Baskervilles en 2002, aux sonorités néo-prog et symphoniques. On retrouve globalement ces sonorités ici.

Dark Fables dure trois quarts d’heure, avec un total de douze pistes. Huit sont consacrées au projet Frankenstein, trois autres centrées autour de Sherlock Holmes et une dernière, en forme de clin d’œil, qui est une narration du poème Jabberwocky par Rick Wakeman.

Comme mentionné en intro, Dark Fables, c’est un peu un album « fond de tiroir ». En temps normal, ça ne serait pas très gênant, mais ici, je suis un peu embêté.

Clive Nolan et Oliver Wakeman nous avaient précédemment livré des concept-albums très immersifs, de véritables histoires mises en musique. Ici, cet aspect est « cassé » par le mélange de pistes.

De plus, même en prenant les deux parties séparément, j’ai l’impression que l’ensemble est nettement plus faible que sur The Hound of the Baskervilles. Certes, cet album était exceptionnel, mais quand même.

Bon, les trois pistes orientées Sherlock Holmes forment un groupe trop court (moins de douze minutes) pour être représentatif, mais celles du projet Frankenstein me semblent plus décousues, moins intenses aussi.

Globalement, il y a de bonnes choses dans Dark Fables, dont l’existence m’a été récemment révélé par une chronique de ProgCritique. On sent bien cependant que c’est un projet inachevé, voire deux. Il manque du liant et un sérieux serrage de boulons dans les groupes.

Du coup, je ne peux recommander Dark Fables qu’aux collectionneurs: si vous avez aimé le travail de Clive Nolan et Oliver Wakeman sur leurs deux précédents opus, vous en retrouverez quelques échos ici, mais n’en attendez pas trop.

Bonus: la vidéo de « Why Do You Hate Me »

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