Flattr en juillet 2011

Cet article est le numéro 4 d'une série de 153 intitulée Bilans mécénat et création

Voici un petit point mensuel des dons et revenus Flattr – un rendez-vous que je pense voir devenir régulier sur ce blog, question de transparence.

Côté revenus, déduit la dîme de Flattr, j’ai reçu €2.20 ce mois-ci, ce dont je vous remercie – surtout pour celui ou celle qui m’a gratifié d’un fort gras €2 pour l’article Flattrez-vous les uns les autres. Chassegnouf, qui s’est dénoncé sur son site, a flattré deux autres articles, celui sur le Revenu universel et Les extensions WordPress du moment; comme il flattre beaucoup, cela ne m’a valu que sept centimes pour chaque, mais c’est déjà ça. Enfin, le bouton général du blog a reçu également un clic, pour €0.31.

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Mécénat ou licence globale

C’est sur le site d’information français OWNI, que je recommande d’ailleurs chaudement au passage pour la qualité générale de ses articles, que j’ai lu un article intitulé La licence globale, une “mauvaise solution pour un faux problème”. L’article est un entretien avec Laurent Chemla, un des “grands anciens” de l’Internet en France (genre, condamné pour piratage depuis un Minitel en 1986; respect!), qui expose sa vision pour la création artistique.

Il y a là pas mal d’idées très intéressantes, notamment un concept de “mécénat global” qui fait écho au revenu universel cité par Romain Rivière. Le principe étant que, dans une société numérique, “le public est devenu tout autant producteur que consommateur, et la production des industriels ne constitue qu’un tout petit bout de ce que le public consulte sur le web.” De fait, il serait logique de ne pas seulement rétribuer les artistes “institutionnalisés” au sein d’entité marchandes privées, mais de proposer à tout le monde un bout du “gâteau”.

C’est une idée intéressante, mais elle a le gros défaut d’être difficilement applicable et les auteurs de l’article ne donnent que peu de pistes pour arriver à une méthode de répartition plus juste. À ce niveau, autant y aller plein pot et prôner le revenu universel.

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Sur nos monts quand Hadopi…

Profitant de la quasi-actualité patriotique (la Fête national suisse, c’est lundi; je le signale aux incultes et autres Français qui liraient ces pages), je reviens ici sur le dernier billet en date de mon confrère en écologie, rôlisterie et geekitude Fred H, intitulé La Suisse veut copier Hadopi.

En Suisse, on est un peu lents. Du coup, les mauvaises idées de nos voisins, on y pense un peu en retard, quand même eux sont en train de s’apercevoir que non seulement c’est une mauvaise idée, mais en plus c’est une mauvaise idée qui ne fonctionne pas.

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Ménage à 3

Bon, faut que je vous explique. Déjà, le site du webcomic dont au sujet d’à propos duquel je veux vous cause ici s’appelle bien Menage a 3, en français – mais sans accents – dans le texte, même si les recueils rectifient la bienséance orthographique. Ensuite, c’est très sexe, donc à en pas regarder au boulot; on vous aura prévenu. Enfin, si j’ai découvert cette série, c’est via le blog de Grignak, que j’ai lui-même découvert via le blog d’Imaginos. Il y a plus simple; bienvenue sur Internet.

Donc, Ménage à 3 – puisque les deux graphies coexistent, je préfère mettre des accents – est un webcomic qui suit les aventures de Gary, un geek puceau de 29 ans (ça me rappelle quelque chose) qui vit en colocation avec une punkette bisexuelle surexcitée et une amazone blonde ultrapulmonée à la force herculéenne (et accessoirement québecoise, parlant un improbable sabir de français et d’anglais).

Le tout dans des pseudo-aventures à base de romance, de malentendus et de fluides corporels, paraissant trois fois par semaine. Rien que pour poser la chose, dans le tout premier épisode, Gary découvre que ses deux colocataires sont gays le jour où, en rentrant du travail, il les trouve en train de s’envoyer sur le canapé du salon.

Je ne vous parle pas le reste des personnages, mais pour résumer, un peu tout le monde est bi, obsédé, le plus souvent les deux ensemble avec quelques pincées de fétichisme et de névrose histoire de rendre les choses encore moins simples. Bien évidemment, tout le monde couche ou a couché avec (et/ou fantasme sur) tout le monde, à part peut-être le chat psychopathe.

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Don’t Make Me Steal

Lors de la conférence Lift, certains participants ont lancé Don’t Make Me Steal, un manifeste anti-anti-piratage qui est surtout un appel à des alternatives légales pour le téléchargement qui n’implique pas des prix prohibitifs, des heures de pubs impossibles à passer ou des verrous numériques qui emmerdent tout le monde, sauf les pirates.

Ceux que l’anglais rebute peuvent se rabattre sur l’article de MacGénération qui m’a conduit à la page en question.

Autant dire que c’est le genre d’initiative que je soutiens ardemment. Si ça ne tenait qu’à moi, ça ferait un moment que le mètre cube de DVD qui encombrent notre appartement aurait été remplacé par un ou deux disques durs d’un fort beau gabarit. Parce que sans même parler de l’impact écologique du bidule, je vois de moins en moins l’intérêt de payer entre vingt et cinquante balles pour acheter des films qu’on ne regarde en général qu’une fois, et encore pas toujours.

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Ce qui me gêne dans le Parti pirate

Parti pirate suisse -- www.partipirate.ch

Aujourd’hui, j’ai fait quelque chose de terrible, qui ne m’était pas arrivé depuis longtemps: j’ai lu un article du Matin. Oui, je sais et j’ai un peu honte, mais j’ai une excuse: c’était un article sur l’implantation du Parti Pirate en Suisse romande. Car ces braves gens du Parti pirate suisse, solidement implantés chez les Alémaniques-de-chez-Schmidt-d’en-face, vont bientôt ouvrir des antennes locales à Genève, Lausanne et Fribourg.

Au hasard de l’article, j’ai pu lire un échange qui m’a rappelé ce qui me dérange avec cette formation politique:

Quelle sera votre position, lorsqu’il faudra parler d’AVS, d’environnement ou de politique migratoire?
Il n’y aura pas d’avis monolithique du parti. Nos membres voteront en fonction de leurs convictions personnelles. Nos thèmes s’élargiront avec le temps, mais pour l’instant, nous nous concentrons sur les dossiers numériques que nous connaissons bien. Il serait contre-productif d’entrer dans une logique gauche-droite. Nous perdrions une partie de notre électorat.

Mon problème avec cette approche c’est que j’ai beaucoup de mal avec ces partis de niche qui se concentrent exclusivement sur des sujets donnés. Je soupçonne que ça me rappelle le Parti des Automobilistes, de sinistre mémoire (je l’avais surnommé à l’époque – fin des années 1980 – “Auto facho, auto bobo”) et fort heureusement disparu depuis (ou peu s’en faut). De mon point de vue, un parti mono-orienté de ce genre, ça s’appelle un groupe de pression.

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Les Craypion d’or, le retour des Mud Brick Awards

En lisant l’article d’OWNI, intitulé Les Craypion d’or, le mythe du web vernaculaire (merci Krynn de l’avoir partagé sur GReader), une sorte de prix satirique pour les sites web moches – un peu comme les Gérard du ciné ou de la télé – je me suis tapé une madeleine numérique. Je me suis rappelé de l’existence des Mud Brick Awards, ou “Muddies”, qui, à ma connaissance, n’ont eu qu’une seule édition, en 1999.

Flander’s Company, saison 3

Pour cette troisième saison de la Flander’s Company, on va faire simple: reprenez mon billet sur la deuxième, et sachez que le cœur de l’intrigue est cette fois-ci l’apparition de super-héros ultrapuissants qui viennent toquer à la porte de la compagnie. Et quand je dis “toquer”…

Pour le reste, tout y est: jeu d’acteur très discutable? Effets spéciaux petit budget? Décors miteux? Check, check et re-check. Humour dévastateur, références de geeks et personnages désopilants? Toujours check.

La Flander’s Company est un peu à la série télé ce que le webcomic est à la bande dessinée: c’est souvent réalisé avec un manque flagrant de moyens, mais paradoxalement, ce côté “à la ramasse” a tendance à faire ressortir les qualités de l’écriture et des dialogues. Malgré tous ses défauts techniques, la série fait rire. Enfin, me fait rire.

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La copie numérique légale, ç’aurait pu être une bonne idée

C’est la période des achats de Noël. Bon, d’accord: à moins d’être très en retard, c’était la période des achats de Noël. Bref. J’ai donc acheté comme cadeau à ma chère et tendre le DVD d’un film de superhéros dont je tairai le nom, mais que j’avais chroniqué dans ces pages (je ne risque pas grand-chose: Isa ne lit pas mon blog; en plus, il était sur sa wish list, donc au temps pour la surprise).

Histoire de faire mon moderne, j’ai acheté la version DVD/Blu-Ray/copie numérique, sous le fallacieux prétexte qu’il ne coûtait que dix francs de plus. Las! C’était avant que je ne lise un billet sur le sujet, dont le titre résume bien le problème: En théorie c’était bien, en pratique ça l’est moins…

Je vous la fais courte: la copie en question est dans un format abscons, truffé de protections débiles, nécessite l’inscription à deux services en ligne différents fort fouineurs et, en plus, un programme spécifique qui envoie furtivement plein de données que l’on imagine personnelles sur des serveurs externes. Comme le résume fort bien l’auteur: FAIL.

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LibraryThing, la bibliothèque 2.0

C’est au détour d’un article du blog La Feuille que j’ai découvert l’existence du site LibraryThing. On peut en résumer le concept en disant qu’il s’agit d’un inventaire de lectures diverses (livres, mais également bandes dessinées et même jeux de rôle), doublé d’un réseau social.

En soi, ce n’est pas follement original, mais c’est suffisamment bien fait pour que j’accroche très vite au concept et que j’y enregistre en à peine deux ou trois heures une centaine de mes bouquins. De ce point de vue, c’est très facile d’usage: on entre le nom du livre, de l’auteur et/ou de la série et le site recherche dans plusieurs bases de données en ligne (notamment Amazon) pour y trouver des correspondances. Il est possible ensuite de les modifier ou même d’entrer manuellement des ouvrages pas encore répertoriés.

Bien entendu, on peut noter et critiquer les ouvrages (c’est même un peu le but du jeu) et y ajouter des mots-clés, qui servent ensuite à proposer des recommandations. Le système gère la notion de séries et les versions en différentes langues et est suffisamment malin pour avertir de la présence de doublons dans votre bibliothèque virtuelle. Le site a également un aspect local, référençant les librairies près de chez soi.

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Quand Internet fricote avec les dictatures…

La blogosphère anglo-saxonne bruisse de l’annonce par la sex-blogueuse Violet Blue (au site extrêmement pas safe for work) que la Libye a désactivé son raccourcisseur d’URL vb.ly. Bientôt, on devrait avoir une annonce sur l’humidité de l’eau.

Je veux dire, j’aime bien Violet Blue. Mis à part le fait qu’elle illustre souvent ses articles avec des images qui mettent mon âme en joie (pour rester poli), elle a une attitude positive et combative pour pas mal de sujets importants, comme le sexe, les questions de genre, la liberté d’expression et ce genre de choses. L’article où elle se plaignait que ses adversaires anti-porno n’étaient juste pas crédibles est un pur moment de bonheur.

Mais pour le coup, je trouve qu’elle a sérieusement manqué de jugeotte. “Créons un raccoucisseur d’URL sur des sites érotiques avec un domaine d’une dictature (pseudo-)islamique, que pourrait-il nous arriver de mal?” Ben voila.

Je veux mettre ça sur le compte d’un pet cérébral, comme disent les anglais, une absence momentanée de pensée rationnelle explicable par le fait qu’une tripotée de sites du genre utilisent ces mêmes domaines en .ly. Ce qui risque également de provoquer une grosse tempête chez ces braves gens. Mais bon, personnellement, je dirais que c’est un peu bien fait pour leurs pieds.

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Lag!

Fucking Lag!

Si ça ne vous fait pas rire, c’est que vous n’avez jamais joué à un jeu de tir à la première personne en réseau. Ou que vous ne comprenez pas l’anglais. Ou que vous n’avez aucun humour. (Message original via Very Demotivational.)