Nom de groupe avec “metal” dedans? Check. Références à la culture nordique? Check. Pochette kitsch avec un dragon? Check. Il va falloir vous y faire: le metal turbocliché est en train de devenir un genre en lui-même et Emblas Saga, le nouvel album de Brothers of Metal en est un exemple quasi-parfait.
Brothers of Metal, c’est un groupe suédois qui aligne officiellement pas moins de huit membres, parmi lesquels trois guitaristes, deux chanteurs et une chanteuse. Stylistiquement, on est dans le power-metal symphonique façon choucroute impériale pour régiment.
Même au niveau format, Emblas Saga fait dans la démesure: treize pistes et cinquante-cinq minutes. Les compositions ont cependant le bon goût de rester brèves, entre trois et cinq minutes. Il y a une exception: le morceau-titre, qui dépasse à peine les sept minutes.
Emblas Saga est un album qui parle de mythologie nordique, parfois de façon fort didactique. Ceux d’entre vous qui connaissent le sujet, par exemple par la lecture de l’ouvrage de Neil Gaiman, seront en terrain de connaissance. Les autres pourront prendre des notes.
Ainsi, le morceau-titre résume le mythe de la création nordique, “The Theft of the Hammer” raconte la fois où Thor s’est fait piquer son marteau et s’est déguisé en femme pour le récupérer (spoiler: ça finit mal pour le voleur).
Vous me direz, tout ça, c’est bien joli, mais vous n’êtes pas là pour prendre un cours, mais pour écouter du metal et mâcher de la viande séchée. Et vous êtes à court de viande séchée. Alors ça tombe bien, parce qu’il y en a aussi, plein.
Brothers of Metal ne va pas révolutionner le genre. C’est du power-metal très classique, avec des accents folk. Pour reprendre une expression classique, ils n’ont pas inventé la poudre, mais ils savent la faire parler. Et, à première vue, ils ne se prennent pas trop au sérieux non plus.
Une des forces principales du groupe, c’est sans doute Ylva Eriksson, chanteuse et principale voix du groupe. Si on pense assez souvent à Nightwish à l’écoute d’Emblas Saga, sa performance fait plutôt penser à Brittney Slayes, de Unleash the Archers – c’est plus le style “shield maiden de compète” que “soprano éthérée”.
Malgré quelques passages plus calmes, Emblas Saga est un album qui, globalement, dépote sévère! Ça me donnerais presque envie de rejouer à Diablo 3 pour avoir la bande-son qui va avec. À l’instar de Angry Metal Guy, grâce auquel je l’ai découvert, je vous recommande instamment cet album.
Bonus: la vidéo de “Njord”. Après, si vous allez envahir la Grande-Bretagne, ça ne sera pas mon problème. En même temps, ils n’avaient qu’à pas brexiter!
Pour soutenir Blog à part / Erdorin:
Blog à part est un blog sans publicité. Son contenu est distribué sous licence Creative Commons (CC-BY).
Si vous souhaitez me soutenir, vous pouvez me faire des micro-dons sur Ko-Fi, sur Liberapay ou sur uTip. Je suis également présent sur Patreon et sur KissKissBankBank pour des soutiens sur la longue durée.
J’écoute l’album tous les jours depuis sa sortie XD
C’est le genre de truc qui me fout la patate, j’adore, et je suis fan des clips débiles
C’est tout à fait ça: c’est top péchu, même si ce n’est pas très original. Et, en effet, les clips sont bien plus débiles que les morceaux.
Il n’a pas encore quitté ma liste de lecture non plus, note.