Oui, cette chronique parle du premier jeu vidéo Borderlands, celui sorti en 2009. Comme je suis quelqu’un d’ordonné et de méthodique, je les ai joué dans un ordre bien particulier, déterminé par une raison et une logique très précise.
Bon, en vrai, j’ai surtout appris tout récemment que le premier avait été porté pour Mac dans son édition Game of the Year; comme il n’était pas sur Steam, là où je l’attendais, j’étais passé à côté.
Bref, Borderlands, le premier, c’est un peu le retour à la source de cette série géniale, mi-post-apo, mi-science-fiction, mi-débile. En fait, elle est surtout 100% débile, en plus d’être SF et post-apo.
Ce premier volet, c’est surtout la quête du premier Vault, cache d’artefacts extra-terrestres convoitée à la fois par les Vault Hunters – c’est vous – et les corpos qui se partagent Pandora – ce sont les méchants. Enfin, une partie des méchants, avec les bandits, les cinglés et la faune hostile.
Quand je dis que c’est le premier, ça se voit pas mal. Je suppose que j’aurais eu une autre approche si j’avais découvert cet épisode en premier, mais en y venant après Borderlands 2 et Borderlands: The Pre-Sequel, il y a quand même des choses qui piquent.
À commencer par une ergonomie qui n’est pas optimale; la gestion de l’équipement et des missions est un peu “gros doigts” et le radar est à peu près inutile en jeu. L’autre point noir du jeu, c’est la taille des niveaux et le peu de points de téléportation. Surtout dans les DLC, qui sont en plus souvent énormes – j’y reviendrai.
Surtout, la déception principale vient du fait que ce premier volet est nettement moins drôle que les précédents. Certes, on sent quand même que ce n’est pas 100% sérieux, voire bien con-délire par moments, mais on est loin des missions absurdes et des messages de Jack dans le deuxième. En fait, l’absence d’un vrai antagoniste pénalise beaucoup la trame de l’histoire.
On dirait que les auteurs ont attendu les DLC pour se lâcher véritablement: The Zombie Island of Dr Ned reprend tous les poncifs des films de zombies (et autres monstres), zombifie au passage quelques PNJ et passe le tout à la moulinette pandorienne, avec la corpo locale – Jacobs – qui explique ne pas avoir évacué tout le monde parce que ce n’est pas une compagnie de taxis.
J’ai également beaucoup aimé Claptrap’s New Robot Revolution, dans laquelle une instance de l’emblématique robot monocycle (et mononeuronal) décide de mener ses frères d’usine dans une révolution – avec des résultats plutôt pathétiques.
Un ton en-dessous, mais très bien aussi, The Secret Armory of General Knoxx est un long scénario contre les mercenaires de la Crimson Lance et leur général éponyme et dépressif, qui a le défaut de son avantage. Il est long, ce qui permet plein de choses, mais cette longueur et l’enchaînement de multiples cartes gigantesques sans point de transports le rend assez rébarbatif.
J’ai commencé Mad Moxxi’s Underdome Riot, mais il s’agit de combats d’arène, très longs (cinq fois cinq rounds, juste pour le premier) et très répétitifs; je ne suis pas allé plus loin.
Visuellement, j’ai été agréablement surpris: pour un jeu sorti il y a plus de cinq ans, je craignais des graphismes un peu à la ramasse, mais il est plutôt joli, avec un vrai souci du détail dans certains décors. Le style de jeu – du bête tir à la première personne, avec quelques éléments de plateforme – est simple, mais efficace, avec des bonnes grosses armes de bourrin.
Évidemment, quand on termine par le premier d’une série, on ne peut qu’être déçu. Et, en effet, ce premier Borderlands n’est pas aussi poilant que ses suivants et, quelque part, c’est un peu normal. Néanmoins, je n’ai pas regretté cette nouvelle virée sur Pandora et ses psychopathes.
Et puis il y a tant d’univers de SF qui se prennent trop au sérieux que ce genre de débilité, c’est toujours rafraîchissant. Par cette chaleur, on en a besoin.
Au fait, si ma diatribe vous a convaincu, vous avez jusqu’au 7 juillet 2015 pour profiter du Humble Bundle, qui contient à peu près l’intégralité de Borderlands et Borderlands 2, y compris une réduction sur le Pre-Sequel. Offre garantie désintéressée: j’ai déjà tout.
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ça me fait bizarre que tu parle de Borderland, je parlais justement de l’add-on sur le JDR du 2 la semaine dernière. En tant que rôliste, comment tu l’avais trouvé?
En un mot: génial, tant pour le côté parodique que pour la qualité de l’écriture générale.
J’en avais parlé à l’époque.