Entre l’arrivée de Steam et une sorte de frénésie de portage de jeux plus ou moins récents, je me suis retrouvé ces temps-ci avec une belle quantité de jeux vidéos bien sympa. Le dernier en date, c’est Borderlands 2, un croisement jeu de rôle/jeu de tir à la première personne (un peu comme Deus Ex) dans un univers SF/post-apo/western à mi-chemin entre Fallout et Firefly, mais avec beaucoup plus de flingues.
Je n’ai pas joué au premier, donc du coup je me retrouve à prendre l’histoire en route et je comprends vite que j’interprète l’un des quatre personnages qui cherche à faire une grosse tête à Handsome Jack, le PDG de la méchante corpo Hyperion qui met la planète Pandora (oui, ça fait un peu Avatar, aussi) en coupe réglée. Ah, celui-là, vous allez apprendre à le haïr!
Handsome Jack, c’est un méchant d’anthologie: un psychopathe comme on n’en fait plus, dont la belle gueule est fixée sur son visage au moyen de trois agrafes métalliques, qui se voit comme le sauveur de la planète, porteur de la Flamme de la Civilisation (à coups de balles incendiaires) et qui ne manque pas de vous apostropher pour vous insulter et se moquer de vos progrès. Un grand moment de bonheur…
Parce que Borderlands 2, c’est quand même du gros délire. Certes, il y a une histoire raisonnablement sérieuse – un plan pour retrouver un artefact ultra-puissant – et des éléments dramatiques, mais assez rapidement, on se retrouve dans des situations abracadabrantes et embringué dans des missions débiles demandées par des PNJ bras cassés et/ou caractériels.
On a donc le mécano redneck consanguin (mais surtout con), le chef de gang sociopathe et ses sbires débiles, le chasseur de bestioles improbables cybernétisé de partout, le médecin qui n’a jamais fait d’études ou la gamine de treize ans pyromane – et ça, ce sont les alliés. Sans oublier Claptrap (rien que le nom…), le robot mégalomane à roulette, dont la némésis est… les escaliers.
On se retrouve donc à affronter des gangs de bandits et de cultistes, des sales bêtes plus ou moins mutantes et très agressives, ou la panoplie de robots de combat et de soldats d’Hyperion, et ce au moyen de flingues d’aspect improbable et aux effets pas toujours très facile à identifier, le tout dans un décor qui évoque tour à tour les ruines d’une civilisation avancée revues et corrigées façon western ou les installations high-tech.
Le jeu en lui-même n’est pas très compliqué: sans être un expert, je n’ai pas eu besoin d’aller consulter souvent des indices sur Internet pour savoir quoi faire et où. On meurt certes souvent, mais il y a des machines à ressusciter les maladroits un peu partout (et, au passage, Hyperion – qui fournit les machines – se fout de votre gueule). Pour dire à quel point c’est du nawak assumé, il y a des distributeurs à santé, à flingues et à munitions un peu partout.
Borderlands 2 n’est donc pas très difficile, mais il est long: pour ma part, j’en ai eu pour 120 heures pour le poutzer une première fois, en ayant certes fait à peu près toutes les quêtes secondaires. C’est surtout dû au fait que l’univers est assez immense, avec certains terrains qui prennent une bonne heure à traverser, en comptant les pauses pour talquer l’adversité (présente en nombre).
Je serais un peu en mal pour trouver des points négatifs à ce jeu. Bon, il a un parti-pris visuel et narratif dans lequel il faut rentrer: l’univers est complètement décalé et les graphismes en cell-shading lui donnent un côté très BD. Lorsqu’apparaît un PNJ important ou un boss, on a droit à un “carton” de présentation, par exemple. Et il demande une machine passablement musclée pour tourner correctement: même avec ma nouvelle carte vidéo qui poutre (une nVidia 660 Ti), c’était rude.
En résumé, ruez-vous sur ce jeu, c’est pur bonheur! Et allez, en bonus, le trailer bien dans l’esprit:
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