Vous connaissez la fin de l’histoire: elle est dans Rogue One. Andor, nouvelle série dans l’univers de Star Wars, s’intéresse au début – plus précisément aux débuts, ceux de Cassian Andor, un des agents légendaires de la Rébellion.

Posons tout de suite les choses: si vous vous attendez à des combats spatiaux dantesques, des lasers qui font piou-piou dans l’espace et des duels au sabre-laser dans des décors improbables, Andor n’est pas une série pour vous.

Avec beaucoup de mauvaise foi, on pourrait même dire qu’il ne se passe pas grand-chose dans les douze épisodes de cette première saison. C’est de la mauvaise foi, parce qu’il s’y passe en fait plein de trucs, mais il n’y a réellement que trois ou quatre scènes vraiment spectaculaires dans toute la saison.

Dans cette première saison, il y a des conspirations, des doubles-jeux, un casse, une évasion, une émeute et très exactement un combat spatial. Et encore, pas un gros. Le plus gros défaut est que le personnage principal n’est objectivement pas très sympathique, mais les seconds rôles sont souvent intéressants.

Les forces d’Andor sont ailleurs: dans la montée en tension qui culminent dans ces scènes spectaculaires, mais aussi – et, à mon avis, surtout – dans une présentation originale de l’univers Star Wars.

Déjà, l’histoire se situe aux tous débuts de l’Empire – et, par la même, aux tous débuts de la Rébellion. Et, outre celle de Cassian Andor lui-même, elle y montre les trajectoires de plusieurs acteurs des différents bords. C’est autant une série sur ces différents personnages que sur les mécaniques du pouvoir qui s’exercent parfois par eux, le plus souvent sur eux.

Ensuite – surtout, de mon point de vue – c’est une série qui montre le quotidien de « gens normaux » dans le monde de Star Wars. Surtout des humains, cela dit.

En cela, Andor continue une tendance que j’avais perçue dans The Mandalorian. Elle explore les bouts de l’univers Star Wars que l’on voyait rarement dans les précédents films et séries: les petites villes sur des planètes éloignées, les relations de pouvoir entre différents blocs politiques, le fonctionnement intérieur de l’Empire, les coutumes diverses. Bon, il y a toujours ce côté un peu agaçant du cliché « LA ville sur LA planète ».

Et puis il y a aussi un aspect que j’ai beaucoup aimé: la technologie. Les concepteurs ont gardé le côté « SF des années huitante » dans le dessin des différents objets. Ce qui, d’ailleurs, renforce d’une certaine façon l’aspect vieillot et obsolète de certaines planètes – et la puissance de l’Empire, en contraste, avec ses lignes épurées et ses surfaces blanches.

Bref, j’ai bien aimé. Je soupçonne que mes deux compagnes de visionnage étaient moins enthousiastes. J’attends avec un intérêt certain la suite, même s’il est fort probable que cette deuxième saison sera également la dernière.

Bonus: la bande-annonce

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