Suite à une série de catastrophes qui ont rendu l’air irrespirable, l’ancien monde a été détruit et les survivants vivent dans une cité tentaculaire. L’État y a le monopole de la production d’air pur, mais ont-ils vraiment l’intention de purifier le ciel et renoncer à leur contrôle?
Air, sous-titré Sous un ciel moins gris, est une bande dessinée prévue en deux tomes. Son intérêt principal, c’est son univers dystopique, montrant un régime autoritaire sous des dehors bienveillants, le tout avec une esthétique dieselpunk.
On y suit principalement Troy Denen, jeune et prometteur membre du Comité central, qui décide de se faire passer pour un mystérieux terroriste afin d’infiltrer une organisation de résistance, appelée le Réseau. Mais ses motivations sont également plus personnelles.
S’ajoutent à cette trame de base les ambitions d’un autre conseiller, un mystérieux submersible au milieu des ruines d’une ancienne cité engloutie, ainsi que la belle-sœur de Troy – dont j’avoue ne pas trop savoir ce qu’elle vient faire ici.
Il y a beaucoup d’éléments que je trouve très sympas dans ce premier tome d’Air, à commencer par l’esthétique générale. J’ai utilisé le terme « dieselpunk », disons pour être plus précis que c’est une version légèrement futuriste des années 1920-1930 et c’est plutôt réussi.
À la lecture, on sent également une certaine richesse dans cet univers et que l’histoire, signée Philippe Pelaez, peut encore nous réserver pas mal de surprises. Le revers de la médaille, c’est que cette densité me fait craindre que le second tome du diptyque soit très – trop – condensé. Il y a aussi pas mal d’éléments un peu trop clichés, ce qui est dommage.
Je reviens également sur le dessin de Francis Porcel: si j’aime beaucoup son « mécha-design » – pour reprendre une terminologie manga – je suis moins enthousiaste sur le style des personnages, mais c’est très subjectif. Ce n’est pas « c’est mal fait », mais plus « je n’aime pas. »
En conclusion, Air: Sous un ciel moins gris est un bon début, avec un univers quelque peu original et une trame intrigante.
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