Aephanemer: Memento Mori

Tiens, ça faisait un moment que je n’avais pas passé un big up à Fred Bezies pour ses découvertes musicales. L’écoute de Memento Mori, premier album du groupe toulousain de death mélodique Aephanemer, est une excellente occasion pour rattraper mon retard en ce domaine.

Si je précise qu’Aephanemer est un groupe français et même toulousain, c’est d’une part pour souligner une fois de plus qu’il y a des putains de bons groupes de metal en France, et particulièrement à Toulouse (genre Naïve) et, d’autre part, que la production française n’a pas à rougir d’une comparaison avec les pays scandinaves.

Dans le cas présent, Aephanemer livre un death mélodique de très bonne tenue, qui rappelle un peu Equilibrium ou Wilderun, en un chouïa plus sérieux. Une pincée de symphonique, une larme de folk; il ne me manque plus qu’une tombée de prog pour que je sois aux anges. Ou en enfer. Enfin bon, vous voyez l’idée.

Memento Mori est un album qui compte dix pistes et, comme le groupe n’est pas chien, il double l’offre avec une version instrumentale pour huit d’entre eux (le bref “Ghosts” et “Gilgamesh” sont déjà des morceaux instrumentaux. Au total, comptez un peu moins d’une heure pour l’album “de base” et quarante-cinq minutes de bonus.

La partie instrumentale vaut à elle seule son pesant d’absinthe et c’est une belle preuve de talent que de dire qu’elle tient debout toute seule. Les instrumentations sont solides, épiques et les guitares particulièrement au taquet. Et, même si je n’aime toujours pas les growls, l’album en version chantée est très bien aussi.

Sur les dix pistes de l’album, quasiment pas de déchet et de très belles compositions, comme “Unstoppable”, “Sysiphus’ Bliss”, “The Oathsworn”, le morceau-titre “Memento Mori” et surtout “Gilgamesh”, un instrumental somptueux qui conclut l’ensemble.

Bon, tout n’est pas parfait dans le meilleur des mondes. La production, qui a l’avantage d’être très claire et de mettre bien en valeur les instruments individuels, est un peu plate globalement; elle manque de profondeur. Qui plus est, les claviers ont une sonorité franchement plan-plan, ce qui est dommage, parce qu’ils apportent beaucoup au côté symphonique de Memento Mori.

Mais que cela ne vous empêche pas d’aller jeter une oreille sur la page Bandcamp du groupe, d’autant qu’Aephanemer propose l’album à prix libre dans sa version numérique. Quand on pense que ce n’est que leur deuxième album – et que le premier était plus un EP – ça donne des frissons.

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