Dans le monde de la musique comme ailleurs, il y a des alliances qui semblent contre-nature – et qui, d’ailleurs, donnent souvent des résultats fascinants. Et puis il y en a qui semblent couler de source, comme Monkeys on Mars.
Monkeys on Mars, c’est la fusion de deux formations psychédéliques: Monkey3 et Mars Red Sky. Les relations franco-suisses, ça donne souvent des trucs cool, c’est moi qui vous le dit! Et, dans le cas présent, on a une musique qui oscille entre post-rock et heavy-psych, avec une touche de prog en prime.
L’album s’appelle donc aussi Monkeys on Mars et, en vrai, c’est un EP plus qu’un album, avec vingt-quatre minutes et deux pistes, l’une de onze et l’autre de treize minutes (plus une sorte de radio-édit de trois minutes du premier titre, en bonus).
C’est rare que je chronique des EP à part, principalement parce que c’est souvent difficile d’écrire trois cents mots (la limite basse, un peu arbitraire, des articles de blog) sur des albums aussi courts. Dans le cas présent, je pense que c’est un opus qui mérite d’être mis en lumière (plutôt que dans un habituel « brefs du samedi »).
Parce que j’ai trouvé Monkeys on Mars franchement bluffant. Il est musicalement très proche des deux groupes le composant et, dans le même temps, unique. On y retrouve certes le post-rock psychédélique lourd de Monkey3, mais aussi la délicatesse de Mars Red Sky, notamment via la voix éthérée et son chanteur, Julien Pras.
Personnellement, j’ai l’impression que c’est la partie Monkey3 qui domine, mais c’est peut-être dû au fait que je connais plus ce groupe – que je suis quasiment depuis ses débuts. Quoi qu’il en soit, l’ensemble donne lieu à deux pistes qui jouent entre le côté heavy-psych et les ambiances planantes.
Globalement, je trouve que ces deux longues pistes de Monkey on Mars sont très homogènes et, somme toute, ne sonnent pas immédiatement comme l’un ou l’autre des deux groupes.
À noter au passage que les deux formations ont poussé assez loin le projet, vu qu’ils l’accompagnent d’une tournée commune, où les deux groupes joueront chacun un set avant de finir sur un troisième ensemble. Et, si vous vous posez la question, j’ai déjà mon billet pour la date lausannoise en avril.
Du coup, malgré son format très court, Monkeys on Mars est un des albums marquants de 2025 et il va très probablement finir, lui aussi, dans le top de l’année. Il est disponible sur Bandcamp.
Bonus: la vidéo de version courte de « Seasonal Pyres »


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