Voilà un mot-clé que, à mon avis, personne ne s’attendait à voir sur ce blog. Pourtant, j’ai regardé le film d’animation KPop Demon Hunters et, honnêtement, j’ai bien aimé.

Le résumé du film est dans le titre: un groupe de pop coréenne (K-Pop, donc) qui combat des démons. Le groupe en question s’appelle Huntr/x: Mira, Rumi et Zoey, trois jeunes femmes qui, en plus de leur activité d’idoles de la pop coréenne, sont aussi des guerrières mystiques dont la voix sert à renforcer le Honmoon, la barrière entre notre monde et la dimension démoniaque.

Et, alors qu’elles sont sur le point de la rendre permanente, le roi des démons envoie sur Terre un boys’ band, Saja Boys, qui va vite devenir la coqueluche des fans. Et, pour ne rien arranger, Rumi, la chanteuse sur laquelle repose la capacité de pérenniser la barrière, doit gérer ses propres secrets.

KPop Demon Hunters est un film qui est arrivé un peu par surprise, via des canaux inhabituels: Sony, pour le studio d’animation et Netflix pour la distribution. Et s’il a peut-être été teasé sur les réseaux des fans de K-Pop, je n’en ai entendu parler qu’à sa sortie, mais déjà avec une réputation flatteuse. Et la bande-annonce remplissait pleinement son rôle.

Au final, la promesse est tenue: on a un film qui est blindé d’action, avec un humour un peu décalé et des chorégraphies impressionnantes. Mais il y a aussi une histoire qui est certes classique, mais qui tient la route – et avec un message final qui casse un peu le moule du manichéisme. Le film met également en avant des légendes coréennes, pas si connues sous nos latitudes.

Pour les rôlistes, il y a clairement des choses à aller récupérer pour des jeux comme Monsterhearts ou même Mage – notamment pour le côté « des choses magiques se passent et tout le monde pense que ce sont des effets pyrotechniques ».

Le graphisme, à mi-chemin entre Pixar et l’animation japonaise, n’est pas toujours au top (les personnages sont très simplifiés, par exemple), mais ça fait plutôt bien le job; rien d’exceptionnel, mais correct. Et, là encore, les quelques aspects très coréens (notamment l’apparence des démons) servent bien l’histoire.

Un mot sur le côté K-Pop: même si ce n’est pas mon truc, musicalement, j’ai bien aimé. Particulièrement quelques aspects autour du style musical, comme les interactions avec les fans, les rivalités et, en filigrane, la pression qui repose sur les artistes. Et puis, comme vous le savez sans doute déjà, je suis très sensible au thème « sauver le monde grâce à la musique ».

Un truc que j’ai trouvé très marrant, c’est que le même jour où nous regardions KPop Demon Hunters, j’ai vu débouler une mini-chronique de la bande originale sur… Angry Metal Guy. C’est accrocheur, c’est spectaculaire, je n’en mettrai pas sur mes listes de lecture, mais dans ce contexte, ça s’écoute aussi bien que ça se regarde.

Ce n’est peut-être pas pour rien que KPop Demon Hunters a battu des records d’audience.

Bonus: la bande-annonce

Stéphane “Alias” Gallay, graphiste de profession, quinqua rôliste, amateur de rock progressif, geek autoproclamé et résident genevois, donc grande gueule. On vous aura prévenu.

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