Y.Blues: Adrastia

Un des mèmes du metal, c’est les mélanges bizarres, ajoutant un peu n’importe quoi au terme « metal ». D’ailleurs, il existe du nawak-metal. Mais aujourd’hui, je vais vous parler de blues-metal, avec Adrastia, le nouvel album de Y.Blues.

Y.Blues est un groupe français originaire de Grenoble, que je connais depuis ses débuts, via son bassiste Marmotte (qui, depuis, a quitté le groupe). Ils se définissent comme Jack Blues Metal et, pour ma part, je dirais que c’est un mélange de sonorités blues, de metal vénère et de quelques autres trucs.

Adrastia est le deuxième album du groupe; je l’ai récupéré au terme de leur financement participatif. Il dure cinquante minutes et compte dix pistes entre trois et cinq minutes, sauf deux de sept minutes (techniquement une, doublée en acoustique à la fin).

Lorsque j’avais chroniqué le premier album de Y.Blues, Belong to the Barrel, l’ami Ben, grand amateur de blues, avait été quelque peu chagriné par cette appellation, peu justifiée à son avis. Et c’est vrai qu’il est plus juste de dire que le groupe est plus dans un trip rock-metal avec des sonorités blues.

Dans tous les cas, Adrastia confirme l’orientation très pêchue du groupe. Ça déboule souvent à deux cents à l’heure, comme une bande de rednecks dans un vieux pickup customisé de manière pas raisonnable. Quelque part, ça me rappelle un peu Steve’n’Seagulls dans l’esprit, sinon dans la lettre. Enfin, la note.

Ainsi, on a des compositions survitaminées comme « Fall » ou « Euphoria », qui ouvrent l’album, « Out of Line », ou le morceau-titre, parfois à grands renforts de chant saturé. Mais Adrastia compte aussi des parties plus calmes comme « Way Down South » ou le diptyque « Legend in Chaos » / « Acoustics in Chaos ». Il y a même un titre façon hip-hop, « Sixth Report ». Parce que, pourquoi pas? Et il sonne plutôt pas mal, avec un côté Linkin Park.

Même si je ne suis pas un fan de blues, je dois dire être plutôt convaincu par le blend que propose Y.Blues. C’est très maîtrisé, tant dans les compositions que dans l’instrumentation, et la présence de quelques invités ajoutent des touches différentes et bienvenues à l’ensemble. Ça tire peut-être un peu sur la longueur, mais si ça se trouve, c’est juste parce que, justement, je ne suis pas fan de blues.

Mais dans l’ensemble, Adrastia est un plutôt bon album. Il faut accrocher au délire du concept, mais Y.Blues sait se montrer très convaincant dans l’exercice. Pour ceux qui ont raté le financement, l’album est disponible sur Bandcamp.

Bonus: la vidéo du morceau-titre

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