Sur ce troisième et dernier volet de la trilogie de la « Terre fracturée », The Stone Sky, N. K. Jemisin nous amène vers la confrontation finale entre Essun et Nassun, la mère et la fille, avec rien de moins en jeu que le destin de toute la planète.
Petit rappel, cette Terre fracturée, c’est un monde qui est régulièrement sujet à des événements telluriques catastrophiques, baptisés « Saisons » (avec une majuscule), et où certains individus, les Orogènes, peuvent manipuler ces événements.
Raison pour laquelle ils sont craints, haïs, contrôlés… jusqu’au moment où l’un d’entre eux finit par déclencher une Saison particulièrement violente, qui menace de tuer toute vie sur la planète.
Ce troisième tome se caractérise par une montée en puissance – narrative et littérale. Si les deux précédents tomes avaient un côté assez « ras du sol », en suivant des survivants dans un monde devenant de plus en plus apocalyptique, The Stone Sky finit par un combat pour savoir qui va contrôler la Lune. Oui, le corps céleste en entier.
On retrouve la narration particulière à la deuxième personne, qui se concentre sur la mère, Essun, et sa fille, Nassun, mais également sur le narrateur lui-même, le Mangeur de Pierre Hoa/Houwha, qui revient sur les événements qui, quarante mille ans auparavant, ont amené la situation actuelle. Et qui au passage, expliquent l’attachement de Hoa à Essun.
L’odyssée des survivants de Castrima est aussi un des moments forts du livre. C’est peut-être même un peu dommage qu’on n’en sache pas plus sur leur survie dans le monde d’après la conclusion.
Au centre de toute cette histoire, il y a une question de domination et d’injustice. Et à plus d’un niveau, puisqu’on comprend que le combat se livre entre la planète elle-même et ceux qui veulent l’asservir. Quand je dis que ça monte en puissance, ça ne fait pas semblant!
The Stone Sky conclut de façon impressionnant cette trilogie de la Terre fracturée. À mi-chemin entre la fantasy, la science-fiction et le post-apo, N.K. Jemisin propose une histoire hors du commun. Chacun des trois tomes a d’ailleurs gagné un prix Hugo, ce qui est peut-être un peu exagéré, mais pas tant que ça.
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