The Hunger Games

Trois-quarts de siècles après la rébellion de treize districts, la nation de Panem organise chaque année les Hunger Games, un combat à mort opposant vingt-quatre “tributs”, deux jeunes gens entre 12 et 18 ans tirés au sort dans chacun des douze districts survivants.

Katniss se porte volontaire à la place de sa jeune sœur et se retrouve projetée hors de son district de mineurs crasseux et indigents; elle découvre alors le Capitole, ville rutilante où l’abondance et la haute technologie règnent et, surtout, tente de survivre aux “jeux”, sorte de Batlle Royale plus truquée qu’un billet de trois dollars.

The Hunger Games est un film adapté (plutôt fidèlement, semble-t-il) du premier volume d’une trilogie de romans “jeunes adultes”; du coup, pas trop de surprises: Katniss gagne à la fin. Mais, et c’est là l’intérêt du film, ce n’est pas réellement le propos.

L’intérêt est dans cet univers dystopique, qui rappelle un peu la Guerre de Sécession américaine (les Confédérés étaient onze États plus deux territoires) et beaucoup les slogans récents de Occupy Wall Street: le peuple des districts est le 99%, vivant dans une pauvreté abjecte, alors que les habitants du Capitole profitent de leurs richesses dans un luxe et une extravagance très bien représentée dans le film.

Le film doit aussi beaucoup à l’actrice principale, Jennifer Lawrence, qui donne beaucoup de vie et de présence au personnage de Katniss; de façon générale, les personnages sont bien campés et très crédibles. Ce qui rend d’autant plus brutales les scènes où ils se font éliminer.

Parce que le film a beau être étiqueté “jeunes adultes”, il ne prend pas vraiment de gants avec le propos, ce qui est assez herbeux: c’est un vrai combat à mort, pas Jeux sans frontières (bien que j’ai cru relever une inspiration entre la chanson de Peter Gabriel “Games without Frontiers” et le thème du générique de fin).

Si j’ai regretté le manque de visibilité de certaines scènes d’action, filmées “caméra sur l’épaule” (on était peut-être un peu trop près de l’écran, aussi), The Hunger Games reste un très bon film, qui plus est avec un contenu nettement plus intelligent que le commun des blockbusters.

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13 réflexions au sujet de “The Hunger Games”

  1. Bah ça tombe bien, parce que justement je me demandai ce qu’il valait ce film : d’un côté ça m’attire, de l’autre je n’aime pas du tout l’affiche qui fait très “blockbuster bidon”.
    Du coup je vais le regarder 😉

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  2. L’archétype du film dont je n’avais jamais entendu parlé il y a deux semaines, et dont on me dit soudain qu’il est le “phénomène mondial incontournable” d’un seul coup.

    A voir pour me faire un avis alors, en espérant que ça ne soit pas trop poissé, ce qui n’est pas le cas apparemment.

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    • N’ayant pas vu Battle Royale, je ne peux pas trop juger, mais je pense que ça va plus loin en rajoutant le côté télévisuel et un monde dystopique plus développé.

      Les deux autres volumes des bouquins semblent beaucoup plus politiques.

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      • Bon ben tu sais ce qu’il te reste à faire 🙂 (et puis lire le roman aussi, en fait, s’il y a plagiat – ce dont je suis plus ou moins convaincu par rapport à ce que j’ai pu lire – c’est surtout au niveau des romans).

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        • Comme disait Axelle il y a peu sur son blog (citant quelqu’un d’autre): « Copier sur un seul, c’est du plagiat. Copier sur deux, c’est de la recherche. »

          Tout le monde plagie, à ce niveau.

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  3. Je suis aller le voir hier, il est sympa mais je regrette que l’héroïne n’ait jamais de vrais choix morals à faire : elle gagne les jeux, je trouve, presque malgrés elle (elle ne tue qu’en légitime décence et que des ” méchant.” la réflexion sur

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    • La réflexion, disais-je avant de cliquer sur poster à l’issu de mon plein grès, sur la perte des valeurs morales et sur ce qu’une personne peut faire pour survivre est totalement évacué. Je trouve cela dommage.

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  4. Je n’ai pas encore vu le film, mais le côté occupy wall street déjà mal exploité dans Batman me fait vachement peur.

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