Une petite ville américaine, dans les années huitante; des événements étranges, souvent impliquant des enfants. Oui, c’est une série télé, mais ce n’est pas celle que vous croyez: ici, c’est de Tales from the Loop dont je vais vous parler.
Tales from the Loop, c’est aussi le nom du premier livre de l’auteur et illustrateur suédois Simon Stålenhag, dont je vous ai déjà parlé. The Loop, c’est un centre de recherche souterrain qui apporte à la communauté une certaine forme de prospérité, quelques technologies avancées (comme des robots ou des tracteurs à antigravité), mais aussi des phénomènes étranges: anomalies temporelles, univers parallèles, échanges de corps.
À l’origine située dans la région de Stockholm, l’univers a été transposé aux USA, mais j’y ai quand même trouvé quelques colorations suédoises, par exemple dans les véhicules (je crois qu’aucune force de police américaine n’a jamais roulé dans un bus VW). Quand on connaît l’univers du livre, il y a plein de références visuelles qui font tilt et, à dire vrai, le côté américain du décor n’est pas très évident.
Tales from the Loop est une série en huit épisodes, qui tournent principalement autour de la famille du fondateur du centre de recherche. Chaque épisode peut se regarder indépendamment, mais il y a quelques fils rouges qui courent sur toute la saison.
Une chose est sûre: ce n’est pas une série d’action. L’ensemble est très contemplatif, volontairement lent et posé, à hauteur de personne. On sent que Simon Stålenhag a eu son mot à dire dans la production de la série et j’y ai retrouvé le côté « gens normaux dans un monde qui avance à grand pas vers la SF » qu’on peut aussi ressentir dans ses bouquins.
Après, si je ne regrette pas l’avoir vue, je comprends aussi la frustration de mes deux complices habituelles, qui s’y sont un peu ennuyées. C’est une ambiance à laquelle il faut être sensible, sinon on risque de se laisser perdre par la quasi-absence de rythme.
Au final, Tales from the Loop va sans doute rester une sorte d’OVNI télévisuel: la série, diffusée sur Prime, n’a pas été renouvelée. Reste ces huit épisodes, que je vous recommande si vous aimez la SF à minima.
Bonus: la bande-annonce


14/05/2024 at 14:55
J’ai commencé la série. J’aime bien son univers assez étrange.
12/08/2025 at 02:01
C’est une série vraiment très jolie mais je comprends qu’elle va rester trop longue pour beaucoup de gens et c’est dommage. Le contemplatif ne porte pas beaucoup d’audience et Amazon n’est pas Netflix. Dommage
12/08/2025 at 14:00
Bienvenue! C’est sûr que c’est une série qui prend un peu à contre-pied la SF actuelle*. Après, vu que « The Electric State » semble avoir fait un four, peut-être que les producteurs vont comprendre que Stålenhag, c’est du contemplatif.