Waking Season, l’album du groupe américain de post-rock Caspian, m’a été recommandé par une étrange chronique du site Clair & Obscur, qui disait en substance que le post-rock ne pouvait pas vraiment évoluer, vu qu’il était issu, tel une divinité grecque, pleinement formé du rock progressif.
Ne vous fiez pas à la pochette: Conjure, le dernier album de Herd of Instinct, n’est pas un énième avatar de goth-métal symphonique. Le groupe texan signe ici un deuxième album instrumental qui allie rock progressif, jazz, RIO, space-rock et pas mal d’autres influences.
Il y a des jours comme ça où, au hasard d’un mot-clé, on découvre des trucs bizarres. Témoin un article de Progressive Area sur Backdrop, le dernier album en date de The Healing Road, décrit comme étant « pour les fans de Mike Oldfield ». C’est en même temps très vrai et très optimiste.
Il y a un an, une bande de potes originaires de Boston se lançait dans la production d’un petit album de rock progressif improvisé, sous le nom de Perhaps. Cet album, c’était Volume One, qui se taillait alors un petit succès d’estime par son approche radicale. Il y a quelques semaines, Volume Two est sorti et il montre à mon avis les limites du genre.
Le FBDM de Mike Oldfield a encore frappé, cette fois avec Beyond, un mini-album instrumental du projet ALMS – autrement dit, du multi-instrumentiste espagnol Aitor Lucena – via une chronique plutôt positive parue dans Progarchives.
Des fois, je suis un peu concon. OK; souvent. Par exemple, quand on me parle d’un groupe que je ne connais pas et qu’on le compare à, mettons, Mike Oldfield, il me faut à peu près zéro virgule sept secondes pour hurler « SHUT UP AND TAKE MY MONEY! ». Et c’est comme cela que je me suis retrouvé avec le premier album, éponyme et autoproduit, de Lost Kite.
J’aime bien me tenir informé sur l’actualité musicale, surtout locale et régionale, mais ça ne fonctionne pas toujours. Dans le cas présent, c’est en faisant des recherches sur le nouvel album de [bleu] que j’ai découvert Wie er in die Welt kam, le nouvel (et, techniquement, unique) album du groupe genevois Equus, dont j’avais chroniqué l’EP Eutheria il y a pas mal de temps.
Je vous ai déjà parlé du groupe genevois Lilium Sova – mais si, lors du concert de Tides from Nebula, dont ils assuraient la première partie – et de leur rock ultra-énergique aux confins du post-métal bruitiste et du jazz progressif déjanté. Il se trouve que le concert en question était en quelque sorte le prélude à la sortie de leur deuxième album, Epic Morning.
C’est l’histoire d’un petit groupe qui sort un petit album et qui déclenche un petit ouragan dans le microcosme du rock progressif. Ce groupe, un trio originaire de Boston, c’est Perhaps et l’album en question, c’est Volume One, trente-sept minutes d’un rock progressif psychédélique instrumental barré de la tête.
Septième album, donc, pour les post-rockers américains de Maserati qui, en toute logique, l’ont intitulé VII. Je vous rassure tout de suite: leur musique est quand même un poil plus originale que cela. Le groupe poursuit ici son évolution logique, du post-rock instrumental vers des contrées qui rappellent le rock électronique de Tangerine Dream et, par la même, viennent quelque peu piétiner les plate-bandes d’un God Is An Astronaut.
C’est curieux, mais après une certaine quantité de baffes musicales prises ces dernières années en provenance de l’Australie – dont la dernière en date est Breaking Orbit – j’ai cessé de considérer l’Australie comme une terre quelque peu reculée dans la galaxie du rock progressif. Avadante, du groupe de rock progressif instrumental Kettlespider, vient confirmer cette impression.
Or donc, je ne connaissais pas Änglagård, groupe de rock progressif suédois – ou si peu. C’est corrigé avec leur nouvel album, Viljans Öga, qui déboule sur les platines après plus de quinze ans d’interruption. Oh, j’avais bien le live Buried Alive, mais il ne m’avait pas laissé un souvenir marquant, ce qui n’est pas le cas de cet album.
Deuxième album de Frames, formation allemande de post-rock instrumental, In Via corrige un certain nombres de faiblesses de Mosaik, son premier album, et apporte quelques changements de directions, parfois bienvenus, mais aussi plutôt convenus. C’est un peu dommage, quelque part, mais pas rédhibitoire non plus.
Le moins qu’on puisse dire avec Leech, c’est qu’ils ne se pressent pas pour faire des albums: If We Get There One Day, Would You Please Open The Gates? est leur quatrième en quatorze ans. Normal, me direz-vous: ce sont des Suisses! Ha, ha, humour. Bon. En même temps, celui-ci et le précédent sont vraiment bien foutus, ce n’est donc pas très gênant.
Soyons réaliste: le post-rock n’est pas un genre musical connu pour sa variété ni sa grande originalité. Pourtant, à cette aune, ce premier album de Dumbsaint, intitulé (dans un style d’ailleurs très post-rock) Something That You Feel Will Find Its Own Form et disponible sur Bandcamp pour un prix très raisonnable, est plutôt réussi.
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