Starkill / Amorphis à Genève

J’ai bien failli rater la visite d’Amorphis, le groupe finlandais de métal progressif, à l’Usine de Genève ce dimanche. Note à moi-même: la croûte du Vacherin Mont-d’Or, c’est vraiment pas bon. Bref, c’est avec un estomac quelque peu en vrac que j’ai pris la direction de la salle, accompagné de Fulgan (qui invitait) et d’une de ses amies, qui avait fait le déplacement exprès de France.

Après un moment d’attente, à l’abri du froid, dans un bar voisin (qui diffusait de la musique latino; bonjour le contraste!), nous avons rejoint l’entrée. Même si ce n’était pas la foule des grands soirs, ça fait plaisir de voir une grosse quantité de métaleux faire le déplacement, même un dimanche soir, pour venir voir un groupe dont la réputation n’est plus à faire dans le domaine du death mélodique/progressif.

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Amorphis: Circle

Je n’ai pas écouté assez d’albums de Amorphis pour savoir si Circle, le titre du dernier album, est cohérent avec l’impression que j’ai de revenir au plaisir de Skyforger après le moyen The Beginning of Times. Mais je dois avouer que, sans être au niveau de mon souvenir du premier, ce nouvel album est très, très agréable.

Amorphis est donc un groupe finlandais qui a commencé dans le death métal (et qui en garde une certaine tendance au gargarisme à base de tesson de bouteille, plus connu sous le nom de growl) et qui a ensuite évolué dans un genre qui emprunte à la fois au métal progressif, au folk et au doom. Je vous rassure tout de suite, ça reste somme toute très mélodique.

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Loch Vostok: V: The Doctrine Decoded

Il y a métal progressif et métal progressif. La variante que proposent les Suédois de Loch Vostok avec leur nouvel album, V: The Doctrine Decoded, est du genre brutal: plus proche des standards du death métal que du Genesis des familles (j’allais parler de Pink Floyd avant de me rappeler qu’un groupe comme Enslaved s’en inspirait un peu trop pour que la métaphore tienne la route).

Ce n’est pas vraiment une surprise et ceux qui se souviennent de Reveal No Secrets, leur presque-précédent opus (j’ai raté Dystopium, sorti en 2011), noteront qu’on reste dans cette ligne: un métal progressif, certes, mais surtout puissant, brutal, avec du growl, du sang et des larmes. La bonne nouvelle – enfin, l’autre bonne nouvelle, c’est que la production est largement supérieure.

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Ocean Architecture: Animus

Je n’aime pas me faire moubourrer (ici, principalement par les critiques de Progarchives) pour l’achat d’un truc qui, au final, ne me plaît pas; un peu comme tout le monde, je suppose. L’exemple du jour, c’est Animus, du groupe américain de métal progressif Ocean Architecture.

Ce n’est pas que l’album soit mauvais ou quoi que ce soit, mais le métal progressif de Ocean Architecture contient un peu trop d’éléments death (notamment la voix) et, de façon général, d’inspirations différentes balancées sans ordre immédiatement apparent.

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Wintersun: Time I

Or donc, sur les recommandations de ma crèmerie habituelle, j’ai acheté le dernier album du groupe finlandais Wintersun, intitulé Time I (“I” comme dans “première partie”, donc). Alors accrochez-vous, parce que c’est du death métal progressif symphonique. Et accrochez-vous mieux, parce que c’est du très bon death métal progressif symphonique.

Ceux qui connaissaient déjà le groupe peuvent dire qu’ils ont failli attendre, puisque Time I, paru cette année, n’est que le deuxième album du groupe, le premier (éponyme) étant paru en… 2004. On  vu pire, mais, dans le domaine du métal, huit ans de hiatus équivaut souvent à un certificat de décès. La bonne nouvelle: il faudra attendre moins longtemps pour la seconde partie, prévue l’année prochaine.

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Periphery

Vous vous êtes sans doute aperçu que, dans ma quête insatiable pour des sonorités nouvelles et originales, tel un Indiana Jones du rock progressif (j’ai parfois d’ailleurs l’impression d’avoir le même âge qu’Harrison Ford dans le dernier; si je me cache un jour dans un frigo, vous saurez pourquoi), je m’aventure près de frontières dangereuses.

Periphery, groupe américain de métal progressif, fait partie des arpenteurs de ces marches mal explorées, aux confins du métal le plus extrême, entre djent, death métal progressif et métal progressif.

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Gojira: L’enfant sauvage

L’enfant sauvage est le deuxième album que j’écoute du groupe français Gojira, spécialisé dans le death métal technique, voire progressif et, de même qu’avec The Way of All Flesh, je n’arrive pas à le détester. Il y a un tel mélange de technique, d’inventivité et de brutalité dans cet album que, même si ce n’est objectivement pas ma came habituelle (et aussi que je suis en train de faire une overdose de death métal technique; on en reparlera), je me surprend à être plus qu’impressionné par certains morceaux.

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Hollenthon : Opus Magnum

Il faut que je me rende à l’évidence : j’aime bien le death et le black métal, tant que ça ne ressemble pas à du death/black métal traditionnel. Témoin le groupe autrichien Hollenthon, recommandé il y a peu par Helran en commentaire de ma chronique sur Moonspell, que je viens de découvrir au travers de son album Opus Magnum, paru en 2008.

Hollenthon, c’est du death métal mélodique et de la musique symphonique, avec des inspirations orientales pour faire bonne mesure. Autant dire que, dans le genre mélange, c’en est un qui poutre à haut débit ! Le death métal n’est pas exactement un genre calme, alors avec l’adjonction d’éléments symphoniques, ça dégage sacrément les tympans.

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Moonspell: Alpha Noir

Puisqu’on parlait de métal portugais, Moonspell vient de sortir Alpha Noir, attendu depuis longtemps par les fans. Si je précise “par les fans”, c’est que je n’en fais pas partie – non pas que je ne les aime pas, mais surtout que je ne les connais pas, vu que c’est le premier album de ce groupe que j’achète.

Alpha Noir est un album qui donne dans le death métal mélodique, assez similaire en ce sens au Great Mass de Septicflesh: grosse voix qui growle, grosses guitares, grosse rythmique et gros son qui tabasse. L’album vient avec un deuxième CD, Omega White, qui lui donne plus dans le métal gothique à la Paradise Lost.

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Eluveitie: Helvetios

Samedi prochain, je n’irai pas voir Eluveitie en concert à Genève, parce que le même soir, Epica passe à Lausanne. C’est dommage, parce qu’ayant récemment acquis les derniers albums de ces deux groupes, je sais lequel je préfère et c’est clairement cet Helvetios. Au passage, accompagnons le chœur des râleuses sur le thème de l’originalité du titre (justifié par le fait qu’il s’agisse d’un concept album sur la Guerre des Gaules) – puis passons à autre chose, à savoir ce qu’il y a dedans.

Je ne surprendrai personne en affirmant que le croisement folk/death métal d’Eluveitie lui non plus ne surprend plus grand-monde. Bon, ce n’est pas tout à fait exact et il faut reconnaître qu’Eluveitie a pas mal arpentés les extrêmes de ces deux genres et, dans Helvetios, il y apporte quelques touches symphoniques qui apportent un côté épique à certains des morceaux. Mais bon, un côté seulement, parce qu’avec dix-sept morceaux en soixante minutes, on ne peut pas dire qu’ils s’attardent.

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Blood Stain Child: Epsilon

J’aime bien le Japon, mais je dois avouer que, quand on parle de musique, ce n’est pas exactement mon pays préféré. Du coup, Epsilon, nouvel album de Blood Stain Child, fait un peu figure d’exception avec son métal à chanteuse, tendance death et trance. Oui, ça fait un peu bizarre, dit comme ça, mais ça fait encore plus bizarre quand on l’écoute.

L’album avait titillé ma curiosité quand je l’avais vu dans les bacs de la Citadelle, mais c’est via un article dans io9 sur les musiques futuristes que je me suis décidé à l’acheter. Et c’est vrai que la musique de Blood Stain Child fait un peu penser à du cyberpunk old-skool. En fait, je trouve que ça ressemble à de la musique d’animé qui me plaît; ceux qui me connaissent savent que ce n’est pas une mince affaire.

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Kalisia: Cybion

Le métal progressif est un genre qui supporte mal deux choses: la médiocrité et le manque d’ambition. Le groupe français Kalisia l’a bien compris et son premier album, Cybion, évite ces deux écueils. D’une part, si l’album est divisé officiellement en plusieurs pistes, il est censé être écouté d’une traite, comme un morceau unique de plus d’une heure – une heure, onze minutes et onze secondes, pour être précis; je ne crois pas que ce soit une coïncidence.

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Insomnium: One for Sorrow

L’oxymore du jour: death-metal mélodique. Bon, ce n’est pas tout à fait vrai ou, à tout le moins, pas si rare que cela: avant de vous parler de ce One for Sorrow des Finlandais de Insomnium, vous aviez déjà eu droit à des billets sur Septicflesh ou Be’lakor.

Tout au long des dix morceaux de l’album, Insomnium donne plutôt dans le registre mélodique, voire progressif, à la Be’lakor, que dans le death plus brutal de Septicflesh, ce qui m’arrange assez bien, parce que d’une part j’aime qu’il y ait beaucoup de mélodie dans mon métal et que, d’autre part, ils le font très bien.

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Unexpect: Fables of the Sleepless Empire

Comme son nom l’indique. Unexpect, groupe canadien à la capitalisation volatile est du genre à donner dans l’imprévisible expérimental bizarroïde, comme le prouve leur dernier album en date, Fables of the Sleepless Empire. Officiellement, Unexpect fait du death métal et c’est vrai qu’il en a certaines des marques, notamment les vocaux hurlés; dans les faits, Unexpect fait tout, n’importe quoi, son contraire et, de préférence, les trois en même temps.

Une critique de l’album parlait de “carnaval dans les neuf cercles de l’Enfer” et c’est vrai que la métaphore est assez bien trouvée: on pense un peu à Dimmu Borgir, beaucoup à Diablo Swing Orchestra, avec peut-être une touche de The Gathering pour certaines parties moins cacophoniques (comme le début du premier morceau, “Unsolved Ideas of a Distorted Guest”). Autant le dire tout de suite: elles sont rares. Autant dire que ce n’est pas exactement du métal plan-plan pour pères de famille.

Survolées par un violon encore plus cinglé que celui d’Indukti et dominé par la voix fort variable de Leïlindel, les compositions d’Unexpect sont un grand moment de nawak plus ou moins contrôlé, où les riffs les plus techniques côtoient les délires aux claviers et les rythmiques démentes. S’y ajoutent des éléments électro-techno-éthno-jazzo-bizarro-bizarres, notamment sur la surexcitée “Quantum Symphony”.

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Septicflesh: The Great Mass

Vous avez de la chance qu’il y ait eu cet article de Gnome Stew à placer entre la critique de l’album de Samael et celui-ci, sinon c’était aller-retour black/death métal avec The Great Mass, nouvel album en date de Septicflesh.

Si un jour on m’avait dit que j’achèterais un album de Septicflesh… Oui, parce que faut pas croire: ce n’est parce que j’en ai chroniqué des trouzées ces derniers mois que je suis fan de longue date de black ou de death métal. Pendant longtemps j’ai évité le genre aussi soigneusement que les bacs “chanson française” ou les obligations militaires. Il faut dire que, pendant longtemps également, c’était un genre qui ressemblait plus à une catastrophe ferroviaire remixée à la guitare électrique qu’à quelque chose de vaguement musical.

Mais, depuis quelques années, les métaleux se sont tournés vers de nouveaux horizons (voir un de mes commentaires précédent sur le thème “le black métal mène à tout”): indus, électro, métal progressif ou métal symphonique, notamment. Dans le cas présent, c’est le métal symphonique, ce qui place directement le death mélodique de Septicflesh dans la cour de groupes comme Dimmu Borgir.

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Dreamshade: What Silence Hides

Si j’en juge par sa production musicale de ces dernières années, j’ai l’impression que la Suisse est en train de perdre ses dernières inhibitions face au reste du monde, témoin Dreamshade et son nouvel album, What Silence Hides. Dans le genre death-metal mélodico-progressif, les p’tits jeunes de Lugano font très fort; Scandinaves et Teutons (sans parler des Grecs) n’ont qu’à bien se tenir!

 

Sicitur Adastra: New Beat in a Dead World

À l’écoute de New Beat in a Dead World, premier album du groupe hongrois Sicitur Adastra, je me dis qu’une féroce compétition est en cours entre la Scandinavie et l’Europe de l’Est pour le titre de groupe de métal le plus barré. Bon, soyons clair, ce n’est pas le death métal mélodique à tendance progressive marquées qui va menacer des groupes comme Diabolical Masquerade, Spiral Architect ou Indukti, mais c’est quand même un candidat de poids dans la bagarre.

Et quand je dis “de poids”, j’entends par là qu’aussi travaillé et mélodique soit-il, le métal de Sicitur Adastra (pour les latinistes, c’est du Virgile, Énéide, chant 9: sic itur ad astra, “c’est ainsi qu’on s’élève vers les étoiles”) c’est du lourd de chez lourd. Alors certes, on a droit à un joli “Intro” au piano et de belles nappes de clavier, mais ce n’est pas exactement ce qui saute aux oreilles en premier lieu. Grosses guitares, section rythmique massive, vocaux growlés: ça percute, ça hurle et ça meule; je ponce donc je suis.

Le seul, vrai gros défaut de cet album, c’est qu’il est très court: un poil plus de quarante minutes, si on compte l’arnaque de “Outro”, qui affiche onze minutes au compteur, mais qui compte surtout plus de huit minutes de bruit blanc. Je dois avouer comme beaucoup être perplexe face à cette habitude qu’on certains groupes d’ajouter des plages de silence à la fin de leurs albums, le plus souvent pour ajouter une “morceau caché” – sauf que, dans le cas présent, il est tellement bien caché qu’on ne l’entend pas.

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Be’lakor : Stone’s Reach

Stone’s Reach est le dernier album en date (2009) du groupe Be’lakor, qui pour une fois ne vient pas de l’habituelle Scandinavie, mais d’Australie. Vous allez rire : c’est encore un groupe de death-metal. Ça commence à devenir pathologique et j’en blâme une nouvelle fois La Citadelle pour m’exposer à ce genre de musique. Qui plus est, c’est un groupe de rôlistes, puisque son nom est inspiré en droite ligne de l’univers de Warhammer.

Musicalement, je vous rassure tout de suite : on reste dans la lignée des groupes que j’écoute dans ce style. Le métal de Be’lakor est très mélodique – enfin, aussi mélodique que faire se peut sans devoir rendre sa licence de death-metal : on a quand même droit à la grosse voix qui growle, à la rythmique plombée et aux gros riffs qui poncent.

En contrepoint, on a des compositions très longues (un seul des huit morceaux de Stone’s Reach fait moins de cinq minutes) et très travaillées, rehaussées de claviers et de mélodies de haute volée. Le groupe n’hésite pas d’ailleurs à lancer quelques fausses pistes, comme l’intro faussement paisible de « Venator », première piste de l’album, ou l’instrumental « Husks ».

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