Deadpool 2

Deadpool 2

Le mercenaire à grande gueule, le super-héros à la réputation la plus moisie de l’univers Marvel, le seul, l’unique Deadpool est de retour pour un film qui, fort originalement, a été baptisé Deadpool 2! Soutenu par une campagne médiatique particulièrement décalée, la question principale que soulève ce nouvel opus est, principalement, sera-t-il au niveau du premier?

Deadpool vol. 1: Dead Presidents

Quelque part, pour quelqu’un comme moi qui ai une relation avec les histoires de superhéros que l’on pourrait qualifier de “conflictuelle” en se vautrant avec délices dans l’euphémisme, ce premier volume relié des récentes aventures de Deadpool, titré Dead Presidents, est exactement ce qu’il faut.

Deadpool

Dans la série des confessions honteuses, j’ai récemment lu une bédé de superhéros. Une vraie, pas un truc limite du genre Watchmen ou Empowered. Un truc de chez Marvel. Bon, comme la bédé en question est Deadpool Classics (je vous fais grâce de la couverture: elle est hideuse), la qualification “vraie bédé de superhéros” reste discutable.

Deadpool est un personnage créé par Rob Liefeld. C’est probablement ce qu’il a fait de mieux pour le monde des comics: comme dessinateur, je le trouve assez exécrable. C’est un mercenaire archétypique, en costume rouge et noir, qui se bat avec une quantité invraisemblable d’armes à feu et deux katanas. Tout le monde sait qu’un katana, c’est bien et que deux katana, c’est mieux. Enfin, archétypique jusqu’à ce qu’il l’ouvre, ce qui ne tarde jamais.

Surnommé “le mercenaire à grande gueule”, Deadpool a la particularité de constamment vanner tout ce qui bouge et sortir des conneries un peu plus grosses que lui. Par exemple, affirmer à ses adversaires qu’il a connu des G.I. Joe plus dangereux qu’eux – les jouets G.I. Joe, s’entend, et même des poupées Ken plus dangereuses, en fait. Battre Deadpool est un exploit; le faire taire relève du miracle.

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X-Men Origins: Wolverine

L’avantage d’aller voir un film dont on n’attend rien, c’est qu’on est rarement déçu. Ou alors déçu en bien, comme on dit dans notre pays de sauvages. Après avoir été brutalement déçu par les deuxième et troisième volets de X-Men, je n’attendais donc rien de ce Wolverine, qui semblait n’être rien d’autre qu’un gros nanard gay-friendly à la gloire de l’asocial bourrin de service des précédents films.

Surprise: en fait de nanard, on a droit à une honnête série B, avec des scènes d’action bien barrées, un scénario formaté sur un ticket de bus et un impressionnant contingent d’effets spéciaux allant du “whoa!” au carton-pâte mal peint. Ajoutez à cela une pléthore de second rôles dont la présence semble n’être qu’une tentative pour énerver les fans et semer la confusion chez les autres (mention “spéciale” à Deadpool, qui est un des personnages les plus drôles de l’univers Marvel et qui ne sert ici que de faire-valoir) et des gros trous dans la continuité.

Bref, ni franchement bon, ni franchement mauvais, Wolverine pourrait être un film suisse tant il donne l’impression d’avoir été fait avec l’intention de ne pas montrer qu’il y a un gros budget derrière (à mon avis, la moitié est passée dans le générique du début et l’autre dans la bagarre finale). À conseiller à ceux qui veulent voir des bastons débiles et des destructions de décor plus ou moins gratuites, pas à ceux qui cherchent quelque chose de plus complexe (ou qui sont FBDM de l’univers Marvel).